AccueilActualitéRégion Île-de-France & Grand ParisJO 2024 : La pression monte autour des transports franciliens

JO 2024 : La pression monte autour des transports franciliens

À l’approche des Jeux olympiques et paralympiques (JOP) 2024, le Gouvernement et la présidente de la Région Ile-de-France, s'affrontent sur les sujets brûlants des transports en Île-de-France.
« D'ici 2030, c'est 1,6 milliard qu'il faut trouver », résume Valérie Pécresse.
© Adobe Stock - « D'ici 2030, c'est 1,6 milliard qu'il faut trouver », résume Valérie Pécresse.

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La présidente (LR) du Conseil régional d'Ile-de-France, Valérie Pécresse et la maire (PS) de Paris, Anne Hidalgo, se sont retrouvées, côte à côte, Porte Maillot pour dénoncer le « brouillard » lié au financement du prolongement du RER E, baptisé Éole, vers les Yvelines. Un projet ayant déjà connu de nombreux retards et surcoûts.

Selon Ile-de-France Mobilités (IDFM), l'autorité régulatrice des transports en région parisienne, Transilien a annoncé une mise en service partielle d'Éole, en avril 2024, avec quatre trains par heure entre 10h et 16h seulement, et ce jusqu'en décembre 2024.
« Une surprise qui passe maintenant au second plan, selon Valérie Pécresse : « nous n'avons plus l'argent pour faire fonctionner ces quatre trains », assure-t-elle. Le problème n'est pas spécifique à cette ligne, selon la présidente d'IDFM. « Dès 2024, il nous faudra 600 millions de plus pour ouvrir toutes les nouvelles lignes de train et de métro », dont 200 millions d'euros pour l'offre supplémentaire pour les JOP 2024, a-t-elle précisé.

Trouver 1,6 milliard d’euros

Ces besoins doivent augmenter ces prochaines années, avec l'ouverture progressive des lignes du Grand Paris Express. « D'ici 2030, c'est 1,6 milliard qu'il faut trouver », résume Valérie Pécresse.

Dans une lettre adressée au ministre des Transports, Clément Beaune, elle menace ne pas assurer le plan de transport des Jeux « tant qu'un engagement, même oral, n'aura pas été pris par le gouvernement sur l'indispensable question des moyens humains et financiers ».

« On s'est donné jusqu'au mois d'avril pour partager des solutions », lui a répondu M. Beaune lors d'une visite du chantier d'Éole. Mais selon Mme Pécresse, ex-rivale d'Emmanuel Macron à la présidentielle, le ministre des Comptes publics Gabriel Attal aurait « fermé toutes les portes », ouvertes fin janvier lors des Assises du financement des transports en Ile-de-France.
À 17 mois des Jeux, ce nouveau bras de fer relance les inquiétudes sur le bon fonctionnement des transports, déjà pointés par la Cour des Comptes comme faisant partie des “risques à circonscrire” en vue de l'événement.

« Urgent de sortir des postures »

« Il devient urgent que les acteurs du dossier sortent des postures et du principe de “sur-politisation” des Jeux olympiques et paralympiques », glisse une source proche du dossier. Parallèlement, l'ancienne ministre du budget s'est voulue rassurante sur le service de bus pour les personnes accréditées aux JOP. Après un premier appel d'offres infructueux, ce dernier a été « relancé » et « le résultat sera connu début avril », a-t-elle affirmé. Pas d'inquiétude non plus, selon IDFM, sur un autre chantier crucial pour les JOP, celui des extensions nord (Saint-Denis Pleyel) et sud (aéroport d'Orly) de la ligne 14 du métro qui doivent être livrées au premier semestre 2024.

Quant à l'ouverture à la concurrence des lignes de bus, prévue début 2025 et qui fait craindre des mouvements sociaux pendant les JOP, elle campe sur son refus de la reporter : « il n'y a pas de bonne date, a-t-elle dit à l'AFP. Clément Beaune s'est récemment dit « ouvert à l'idée de décaler » la date du 1er janvier 2025. « C'est bien de se donner un peu de marge », a-t-il affirmé.

Cette nouvelle joute sur les transports entre le Gouvernement et Valérie Pécresse est la suite d'une longue série. Fin 2021, elle avait obtenu une avance remboursable de 800 millions d'euros de l'État pour les pertes d'IDFM de 2021, qu'elle estimait à 1,3 milliard. Et début décembre, Clément Beaune avait annoncé « une aide exceptionnelle » de 200 millions à IDFM pour éviter « un passe Navigo qui explose ».

Valérie Pécresse, qui réclamait une hausse du versement mobilité – taxe spécifique sur la masse salariale des entreprises de plus de 11 salariés –, pour ne pas pénaliser les usagers, a finalement augmenté le forfait mensuel de 75,20 à 84,10 euros. Mais désormais, « on s'est mis d'accord sur un calendrier et une méthode pour éviter ce qu'on a vécu en fin d'année dernière, c'est à dire des débats un peu infinis », veut croire Clément Beaune.

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