Alors que la précarité énergétique est le plus souvent définie en France comme la difficulté à régler les dépenses d'énergie liées au seul logement (chauffage, éclairage...), le Credoc juge nécessaire d'y lier la question des frais de mobilité (voiture ou transports en commun), via la notion de "coût résidentiel". Si l'on combine ces facteurs, "les Français les plus vulnérables au renchérissement du coût des énergies sont ceux qui cumulent un habitat à mauvaise efficacité thermique et un éloignement des commerces et services", souligne le Credoc.
Car "si se loger dans les grands centres urbains coûte plus cher, la contrainte du recours à la voiture individuelle y est nettement moindre", alors qu'"à l'opposé, résider dans les zones périurbaines éloignées des centres oblige à rajouter au prix du logement un budget véhicules et carburants élevé".
D'autant que, "plus on s'éloigne des centres urbains pour trouver à se loger moins cher, plus on a de chances d'occuper des logements anciens insuffisamment isolés et/ou chauffés avec des systèmes onéreux parce que peu performants", estime le Centre, qui préconise d'orienter les politiques énergétiques selon une "vision systémique" des dépenses d'énergie des ménages.