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La Métropole se met à l’écoute des jeunes

Lors de la soirée de lancement du Cycle d’écoute “Métropole 2050“, qui vise à recueillir la parole des habitants, des jeunes âgés de 10 à 30 ans ont été invités à donner leur vision du territoire.
La Métropole se met à l’écoute des jeunes
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« La Métropole doit aussi se construire avec la participation de la société civile ». Pour le lancement de son Cycle d’écoute “Métropole 2050“, les élus de la MGP ont souhaité « se hisser sur les sommets ». C’est en effet au 1er étage de la Tour Eiffel, « symbole de Paris et de la France » qui « passe à travers le temps », qu’ils ont donné rendez-vous à une centaine de jeunes originaires de toute la Métropole, pour lancer cette démarche. Son objectif ? Projeter les habitants en 2050, pour qu’ils expriment leurs désirs et leur vision pour l’avenir.

« Depuis cinq ans que la MGP existe, jamais nous n’avons parlé de politique. Cela s’appelle la gouvernance partagée, parce que nous estimons que nous devons nous élever au-delà de ces considérations pour nous consacrer à l’intérêt public des jeunes et moins jeunes, pour vous préparer le meilleur avenir possible dans cette entité », a introduit Patrick Ollier, président de la MGP.

« Je voudrais que vous compreniez que certaines de nos compétences vous intéressent au premier chef : celles relatives à la transition écologique et énergétique, à la biodiversité… Nous sommes engagés à fond en la matière. Nous avons un programme très fort, appelé Nature 2050, et nous sommes en train de préparer des aides financières pour les communes qui s’engagent dans ce dispositif destiné à sauver la biodiversité dans l’aire Métropolitaine », a poursuivi le maire de Rueil-Malmaison, expliquant vouloir réintégrer l’agriculture dans la ville de Paris et dans la Métropole, qui est « assise sur la zone dense ».

L’élu a également évoqué la lutte engagée contre la pollution, avec la ZFE (zone à faibles émission), et celle entamée contre les inondations, avec la construction du casier-pilote de la Bassée. Ce lac-réservoir situé à 150 km de la capitale permettra, en plus de quatre lacs existants, d’écrêter les crues de la Seine à hauteur de 10 cm. Sa construction sera terminée pour les JO de Paris 2024. « Nous sommes également en train de construire, à La Plaine Saint-Denis, le Centre aquatique olympique, une bête énorme de de plus d’un hectare. Il sera terminé dans les délais prévus », a ajouté Patrick Ollier, indiquant que cette initiative visait à faire des jeunes des ambassadeurs auprès des habitants de la Métropole, qui ne la connaissent que trop peu.

Des débats riches

Malakoff, Nanterre, Aubervilliers, Neuilly-sur-Seine, Champs-sur-Marne, Pantin… La MGP a réalisé une enquête audiovisuelle « respectant les équilibres socio-démographiques » auprès de 94 jeunes âgés de 10 à 30 ans résidant sur le périmètre métropolitain. Après la projection d’une synthèse de ce travail, les participants à cette pré-rencontre de lancement ont été invités à approfondir les sujets qui leur tiennent à cœur, à « exprimer leurs rêves, leurs envies ».

Peur d’une extension du phénomène de gentrification à la banlieue, nécessité de reverdir la ville et de prendre des mesures écologiques plus rapidement, souci de la qualité de l’air, extension des transports en-dehors de Paris, égalité des chances, accès aux soins, financement des projets des citoyens… « J’ai été agréablement étonné d’entendre des jeunes comme vous parler avec beaucoup de pertinence de ce qu’il est possible d’imaginer à horizon 2050 pour la Métropole », a confié Patrick Ollier. En témoigne notamment les échanges nourris autour de la nécessité de construire une Métropole polycentrique, déjà défendue par les élus métropolitains depuis le lancement de cette intercommunalité.

« Nous avons énormément de chance, en tant que jeune, de pouvoir nous exprimer ici. On peut être délaissés de temps à autre par les élus, notamment parce en raison de notre taux d’abstention », a notamment pointé un jeune. « Ce que je sais de la Métropole, c’est qu’elle prévoit la construction de transports pour se déplacer de banlieue à banlieue sans passer par Paris. Mais je me demande comment est-ce qu’elle va pouvoir modeler cette cohésion que nous appelons de nos vœux. Les inégalités sont très fortes sur le territoire. Nous avons le département le plus pauvre de France. Comment va-t-on réussir relier un jeune de Sevran et un jeune de Neuilly-sur-Seine ? Cette réunion peut aider, mais il faut donner envie aux jeunes de venir, de s’engager ».

Les échanges se poursuivent

D’autres réunion comme celle-ci seront organisées jusqu’en décembre dans la Métropole : à Morangis, le 23 novembre ; à Créteil, le 29 novembre ; à Paris 17, le 1er décembre ; à Nanterre, le 3 décembre, à Montrouge, le 10 décembre ; et à Aubervilliers, le 13 décembre. Des réunions de restitution seront ensuite organisée en février prochain, toujours en présence des habitants.

« Nous, élus, savons que les meilleurs experts du territoire sont les habitants. Mais avons souhaité aller plus loin avec cette démarche auprès des jeunes, parce que c’est vous qui vivrez notre Métropole en 2050. C’est aussi une façon d’essayer de vous transmettre l’engagement politique, ainsi que l’importance de ces questions, afin de savoir comment elles sont traitées », a détaillé Philippe Laurent, vice-président de la Métropole, ajoutant que ces réunions seront également l’occasion de d’expliquer le fonctionnement des différentes structures qui composent le millefeuille administratif.

A savoir également, la MGP a prévu le lancement, en parallèle, d’une enquête en ligne. Un questionnaire sera diffusé afin de recueillir très largement la vision des habitants de la Métropole en 2050, au-delà des réunions publiques. L’objectif est de donner un « caractère massif » à la démarche. Ce questionnaire sera construit à partir des enjeux identifiés par l’enquête audiovisuelle et lors des rencontres ou mobilisations.

« Les élus, les collectivités ne peuvent rien faire sans les citoyens. Il faut que vous continuiez à vous engager de la façon que vous souhaitez, qu’elle soit associative, politique, etc. Mais cet engagement pour l’avenir, nous allons le portez avec vous si vous le voulez bien », a conclu Philippe Laurent.

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