Le 23 avril, la ville de Bobigny, alors dirigée par une majorité UDI en difficulté à l'issue du premier tour des municipales, s'était engagée à annuler l'ensemble des loyers d'avril pour les 4 000 locataires de son office public pour l'habitat (OPH). Une décision présentée comme une première en France et dictée par la volonté de "privilégier le pouvoir d'achat des familles" touchées par les conséquences économiques dues au confinement. Dans un courrier adressé le 26 juin à l'ancienne municipalité, le préfet de la Seine-Saint-Denis, Georges
François Leclerc, avait estimé que cette décision était "contraire au principe d'égalité devant le service public".
Il avait exigé le retrait d'une délibération du conseil municipal qui prévoyait une subvention exceptionnelle de 800 000 euros au profit de l'OPH, somme qui représentait environ la moitié du montant total des loyers d'avril.
"Je prends acte de cette demande et me conformerait à la sollicitation de monsieur le Préfet", a précisé le nouveau maire PCF, Abdel Sadi. La demande du préfet constitue « l'épilogue d'un mauvais feuilleton dont les principales victimes sont avant tout les locataires de l'OPH de Bobigny", ajoute M. Sadi, assurant que des "dispositifs d'accompagnement seront mis en place ».