« Faire du logement social dans le Marais a un coût », a reconnu Ian Brossat, adjoint PCF au logement qui a fait valoir le droit de préemption de la Ville afin d'acquérir le 11-13 rue au Maire. En juin, les élus parisiens avaient voté à la quasi-unanimité le principe d'un rachat.
« Le dossier a une valeur très symbolique, pas seulement parce que cette délibération nous permet de faire du logement social dans un quartier qui en manque cruellement, mais aussi par la présence du Tango », souligne Ian Brossat. En 2019, l'ex-3e arrondissement dans lequel se trouve l'immeuble comptait 8 % de logements sociaux, contre 21 % pour l'ensemble de la capitale. Le bâtiment de quatre étages va être loué par la Ville à Elogie-Siemp, l'un de ses bailleurs sociaux, pour 65 ans et un loyer capitalisé de 3,1 millions d'euros.
Mais l'objectif était d'abord de sauver, dans le local commercial de 200 m2 situé au rez-de-chaussée, l'un des “plus anciens dancings de Paris”, le Tango, « qui a fait danser toutes les fins de semaine les communautés LGBTQI+ » depuis 1997, avait expliqué le maire de Paris Centre, Ariel Weil. Un lieu à vocation conviviale depuis la fin du XIXe siècle, « de guinguette à cabaret, de bal musette à discothèque ».