Sur l’ensemble du territoire français, 923 250 auto-entrepreneurs sont recensés fin 2013 (soit 24,1 % du tissu d’entreprises françaises). L’importance économique des auto-entrepreneurs est toutefois à minorer, car au 4e trimestre 2013 à peine 52,5 % d’entre eux ont réalisé un chiffre d’affaires et 22,2 % ont dégagé un volume de vente inférieur à 1 500 € sur trois mois. Peu d’auto-entrepreneurs ont la possibilité de vivre totalement de leur activité : ils ne sont que 3,1 % à réaliser un chiffre d’affaires supérieur à 2 500 € par mois. (source : Acoss-Urssaf)
Les auto-entrepreneurs représentent toujours la moitié des entreprises créées
133 500 entreprises ont été créées en Ile-de-France en 2013, parmi elles 50,6 % sont le fait d’auto-entrepreneurs. Si le volume total des entreprises créées est stable (- 0,9 % par rapport à l’année précédente), le régime de l’auto-entrepreneur a moins séduit qu’en 2012 (- 5,7 %) au profit des entreprises « classiques » (+ 4,5 %). En province, la même évolution est constatée mais dans des proportions plus importantes : en effet, les créations d’entreprises « classiques » ont progressé de 17,5 % alors que les nouveaux auto-entrepreneurs sont moins nombreux (- 9,3 %).
Des disparités territoriales au sein de la région
Phénomène observé depuis plusieurs années : en Ile-de-France, le régime de l’auto-entrepreneur connaît un succès grandissant au fur et à mesure que l’on s’éloigne du centre de la région : en effet si les auto-entrepreneurs ne représentent que 45,6 % des créations à Paris, cette proportion s’élève à 54,8 % en Petite couronne et atteint 58,6 % en Grande couronne.
Le taux de création (nombre de créations d’entreprises / nombre d’entreprises existantes) est de 15 % pour l’ensemble de la région. Paris est le seul département ayant un taux de création plus faible que la moyenne régionale : 12,8 % ; cela s’explique par le fait que même si le nombre créations d’entreprises est élevé dans la capitale, l’importance du tissu d’entreprises parisien (41,2 % du total régional) implique que Paris ait un faible taux de création. Ce phénomène existe aussi dans les Hauts-de-Seine, dont le taux de création s’élève à 15,9 %, en raison d’un nombre important d’entreprises implantées dans le département (112 000). La Seine-Saint-Denis et le Val-de-Marne enregistrent les taux de création les plus importants de la région, respectivement 18,7 % et 18 %, cela est dû à la fois à un nombre de créations soutenu et un tissu d’entreprises moins dense que les autres départements compte tenu de la population de ces deux départements. Signe du dynamisme de la région, le taux de création (15 %) en Ile-de-France est supérieur de près d’un point à celui observé en province (14,1 %).
Plus de deux tiers des créations (68,1 %) ont lieu dans les services, 16,9 % des nouvelles entreprises sont des commerces et 15,0 % des entreprises industrielles ou du secteur de la construction. La proportion d’auto-entrepreneurs varie selon l’activité des entreprises créées : 35,6 % des entreprises créées dans le secteur de la construction le sont sous régime de l’auto-entrepreneur, cette proportion est de 48 % pour le commerce, 53,6 % pour les entreprises de services et 57,2 % pour les entreprises industrielles. Comme les années précédentes, il existe au sein des services une grande disparité selon le secteur d’activité : si dans les activités immobilières, les auto-entrepreneurs ne représentent que 17,4 % des créations, dans le domaine de l’enseignement (professeur à domicile) 83 % des créateurs optent pour ce régime.