Cette fusion rassemble les universités Paris-Descartes, Paris-Diderot et l’Institut de Physique du Globe, IPGP, depuis 2019 lors de sa création, et vient d’en perdre son nom. Cet établissement public expérimental a été rappelé à l’ordre par le Conseil d’État, à la demande de Paris II, par une décision prise mercredi 29 décembre qui annule son décret fondateur.
Dénomination trompeuse
L’Université de Panthéon-Assas avait engagé une procédure dès l’union des établissements concernés à cause de sa dénomination qui engage un malentendu sur l’enseignement proposé. La décision du Conseil d’État va dans ce sens et estime que cela peut « induire en erreur les étudiants, les partenaires français et étrangers des universités parisiennes et plus généralement le grand public, cette dénomination laissant entendre que ce nouvel établissement est l’unique successeur de l’ancienne université de Paris et, en outre, qu’il est la seule université pluridisciplinaire ».
Une remise en cause ancienne puisque l’appellation « reprend celle de l’université créée à Paris au XIIème siècle et de l’université fondée en 1896 pour regrouper, notamment, la faculté des sciences, la faculté de lettres, la faculté de droit et la faculté de médecine », rappelle la juridiction administrative.
Remise en cause de l’Université de Paris
Dans un communiqué, ce qui est encore l’Université de Paris prend acte de la décision : « Un travail est d’ores et déjà engagé afin de proposer rapidement aux instances de l’université un nouveau texte juridique de dénomination ».
D’autant que la décision n’attaque pas le projet universitaire que celle-ci incarne et s’en félicite : « Si l’université de Paris doit changer de dénomination, le projet qu’elle incarne, et qui suscite une adhésion croissante de la part des étudiants et de la communauté scientifique, va pouvoir continuer à prospérer : attractivité en forte croissance auprès des étudiants et étudiantes, avec une hausse de vœux sur Parcoursup de 35 % en 2021, de nombreux succès à la fois dans les classements internationaux (top 4 des universités françaises) et dans les appels à projets du PIA et de l’union européenne, etc. L’établissement a démontré sa capacité à innover, à fédérer de nombreux partenaires scientifiques et académiques, en France et à l’international, incarnant ainsi l’excellence à la française ».
Ce jugement « entaché d’une erreur manifeste d’appréciation » condamne l’État à verser 3 000 euros de frais de justice à Paris II.