A l’occasion de la soirée « Cercle Palatine des ETI » organisée autour du thème « ETI : les pépites d’aujourd’hui feront-elles les champions industriels de demain ? », la Banque Palatine et ses partenaires ASMEP-ETI et Challenges ont réalisé un focus d’actualité sur les ETI. Pour les dirigeants de PME-ETI, globalement, les conditions ne sont toujours pas réunies pour permettre l’essor des ETI françaises. Elles sont encore trop peu reconnues, même si la situation semble s’améliorer, et trop peu compétitives malgré les mesures du Pacte de responsabilité.
La majorité des dirigeants de PME-ETI (55 %) pensent toujours que l’importance des ETI n’est pas davantage reconnue par les pouvoirs publics en 2014 qu’en 2008. Néanmoins, ce chiffre est en forte baisse (- 18 pts) par rapport à avril 2013. La reconnaissance des ETI progresse donc : à la question « Pensez-vous que les pouvoirs publics ont pris conscience de l’importance des ETI pour l’économie française ? » posée en avril 2013, seuls 26 % des patrons avaient à l’époque répondu « oui ».
Cependant, pour 84 % des entrepreneurs, l’environnement législatif, fiscal et juridique actuel n’est pas favorable au développement des ETI. C’est un chiffre quasiment stable vs. avril 2013 (85 %) malgré les mesures en faveur des entreprises annoncées depuis un an (CICE, Pacte de responsabilité…). Les dirigeants attendent de voir et demeurent pour l’instant très sceptiques.
En effet, ils sont 69 % à penser que les mesures du Pacte de responsabilité ne vont pas améliorer significativement la compétitivité de leurs entreprises. Ils sont plus optimistes concernant l’international : pour 32 % d’entre eux, les ETI françaises peuvent être compétitives à l’export (+ 8 pts vs. 2013). Pour favoriser le développement des ETI françaises, la mesure la plus efficace selon les dirigeants de PME-ETI est l’allègement des charges, plébiscité par 84 % des dirigeants. 59 % des entrepreneurs jugent nécessaires de déconnecter la taxation du patrimoine de celle des entreprises pour favoriser l’avenir des ETI. 58 % des dirigeants estiment nécessaire de moderniser le Code du travail. 31 % souhaitent également des normes et réglementations moins contraignantes. Enfin, dans une moindre mesure, la réforme de la formation professionnelle et de l’apprentissage (21 %), ainsi que le Contrat de travail unique (20 %) peuvent également contribuer à la performance des ETI françaises selon les chefs d’entreprises.