L'exécutif entend aussi pouvoir appliquer des mesures de restrictions de circulation, de rassemblements ou d'ouvertures des établissements au moins jusqu'au 1er avril 2021, sur tout ou partie du territoire et en fonction de la situation épidémique, selon le même texte.
L'état d'urgence sanitaire, créé à l'occasion de la crise du Covid-19, avait déjà été mis en place du 23 mars au 10 juillet 2020. Un régime transitoire, permettant certaines restrictions, avait ensuite été appliqué, jusqu'à ce qu'Emmanuel Macron, au vu de la dégradation des indicateurs sanitaires, ne décide de sévir davantage. Rétabli le 14 octobre dernier, l'état d'urgence sanitaire est pour l'heure en vigueur jusqu'au 16 novembre. L'extension au-delà d'un mois de ce régime d'exception nécessite un vote du Parlement. L'Assemblée nationale siègera donc exceptionnellement le week-end du 28 octobre pour examiner ce projet de loi qui fera ensuite la navette au Sénat
L'état d'urgence autorise, si nécessaire, à limiter voire interdire les déplacements, ou à instaurer des confinements partiels ou complets de la population. Le projet de loi offre donc ces armes à l'exécutif jusqu'au 16 février inclus, même si rien ne l'empêche d'y mettre fin de manière anticipée et localisée. Quand l'état d'urgence sera levé, entrera alors en vigueur le régime juridique transitoire tel qu'il a été appliqué à l'été 2020, au moins jusqu'au 1er avril 2021. Cette base légale permet par exemple aux préfets de départements d'imposer le port du masque, ou encore de fermer des cafés et restaurants en cas de regain de l'épidémie.
Le texte ne fait cependant aucune mention d'un report des élections départementales et régionales, demandé par certains dont le président de l'Assemblée Richard Ferrand.
Le texte présenté en Conseil des ministres habilite également le Gouvernement à prendre un certain nombre d'ordonnances jusqu'au 1er avril 2021, notamment en matière d'emploi et du code du travail. Il ouvre notamment la possibilité à l'exécutif de prolonger le dispositif d'activité partielle au-delà du 31 décembre 2020, avec une indemnisation totale pour les secteurs les plus touchés par la crise.
Des adaptations législatives sont enfin prévues avec le déploiement des tests rapides antigéniques, qui permettent d'obtenir des résultats en 15-20 minutes.