En 2021, 3,3 millions de particuliers employeurs ont versé 8,2 milliards d’euros en masse salariale nette aux salariés à domicile et aux assistants maternels. Marie-Béatrice Levaux, présidente de la Fédération des particuliers employeurs de France (Fepem) constate une réelle évolution : « Les salaires horaires du secteur des particuliers employeurs et de l’emploi à domicile affichent de nettes progressions sur un an, notamment pour les salariés qui interviennent auprès des publics fragiles ».
Urgence de recrutement
Du fait du départ à la retraite de près de la moitié des assistants maternels et des salariés des particuliers employeurs d’ici à 2030 et de l’accroissement des nouveaux besoins d’accompagnement à domicile, près de 800 000 emplois seront à pourvoir en France. La Fepem souhaite particulièrement alerter sur le besoin urgent de recruter dans le secteur. Plus âgés que les gardes d’enfants à domicile, nombreux sont ceux à atteindre l’âge légal de départ à la retraite, qui est de 62 ans, d’ici à 2030. Ce sont ainsi près de 130 000 professionnels qu’il faudra remplacer sur l’ensemble du territoire pour maintenir une capacité d’accueil individuel des jeunes enfants identique à celle d’aujourd’hui. Pour la majorité des territoires, ce sont plus de quatre assistants maternels sur dix qui sont concernés par ces départs. Au total, pour les compenser et maintenir une capacité d’accueil individuel des jeunes enfants identique à celle d’aujourd’hui, l’embauche de 156 000 professionnels est à prévoir à l’horizon 2030 en France. « Il est donc urgent d’attirer les nouvelles générations, notamment sur ce type de métier. C’est la raison pour laquelle nous avons ouvert l’apprentissage dans le secteur », précise Marie-Béatrice Levaux.
Le secteur, en proie à l’évolution, bénéficie de rémunérations au-dessus du salaire minimum et participe activement à la dynamique économique des territoires. Concernant la garde individuelle des enfants, l’importance du libre choix du mode de garde suppose, pour Marie-Béatrice Levaux « d’avoir une politique publique qui permette aux parents d’avoir accès à la garde individuelle des enfants via une assistante maternelle ou une garde d'enfants à domicile, sans que cela leur revienne plus cher qu’une place en crèche. La question du reste à charge et de la vraie équité entre un modèle de garde collective et de garde individuelle est un des points les plus importants pour nous aujourd’hui ».