Des informations extravagantes circulent sur la Toile, comme des cours d’éducation sexuelle ou l’apologie de l’homosexualité à la maternelle. Totalement erronées, ces rumeurs s’appuient néanmoins sur des faits concrets, comme l’apparition de la théorie du genre, qui postule que notre identité sexuelle est induite par notre contexte socioculturel. Certes, cette théorie n’est pas enseignée à l’école, mais elle semble influente dans les allées du pouvoir et inspire certaines actions de formation.
Ainsi le film Tomboy – « garçon manqué » – montré en 2013 à 12 500 élèves parisiens (de la dernière année de maternelle au CM2), raconte l’histoire d’une petite fille, Laure, qui se fait passer pour un garçon appelé Michaël. Or, à cet âge là, les enfants ont besoin de s’identifier sexuellement et ce film risque plutôt de les perturber. Autre initiative récente : les « ABCD de l’égalité », ateliers proposés aux élèves de 600 classes depuis la dernière rentrée, avec l’objectif de lutter contre les stéréotypes filles-garçons à l’école. Des parents aimeraient en savoir un peu plus sur leur contenu, craignant de voir une idéologie contestable influer sur l’éducation de leurs enfants.
Il est un fait que l’école accentue actuellement son implication dans l’enseignement d’éléments de morale sociétale, interférant avec les prérogatives parentales. Si elle le faisait dans la transparence, elle offrirait moins de prise aux fantasmes.