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L'avocat du futur

Pour leur 9e Bar à idées, organisé autour du thème « L'avocat du futur », les candidats Frédéric Sicard et Dominique Attias ont embarqué les jeunes confrères à bord d'un nouveau lieu, le Belmont, et ont débattu avec des invités de haut vol.
L'avocat du futur
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Cyber justice, e-savoir, digitalisation, économie collaborative et robotisation sont les symboles d’un monde nouveau que nous devons accueillir avec confiance a rappelé en introduction Henri de la Motte Rouge qui animait la soirée. L’avocat doit être acteur du changement et innover grâce aux nouvelles technologies qui offrent de formidables moyens pour conquérir des nouveaux marchés. Pour savoir comment l’ordre peut aider les confrères à maîtriser tous ces outils, les avocats du BAI ont souhaité recevoir et être à l’écoute de leurs clients et partenaires du droit. Charles Begbeider, entrepreneur engagé, Laure Lavorel, ancienne avocate au barreau de Paris, directrice juridique de la société CA Technologies et juge consulaire au tribunal de commerce, ainsi que Fabien Waechter, président de l’éditeur juridique Lexbase, ont donné leur vision et leurs attentes de l’avocat du futur. Tous, ont insisté sur l’importance que revêt la bonne gestion du numérique aujourd’hui par l’avocat. Il doit en effet pouvoir comprendre quels sont les nouveaux besoins de ses clients, générés par la montée en puissance des nouvelles technologies et outils de communication, pour pouvoir les conseiller ou les défendre le plus efficacement possible. Face à certaines craintes exprimées, les invités ont rappelé que les technologies ne feront jamais disparaître l’avocat dont l’expertise, les conseils et le secret, seront toujours plus nécessaires dans un contexte de judiciarisation croissante des relatons sociales. L’avocat par sa déontologie et son éthique est également un pilier démocratique dont la fonction est reconnue par la constitution. Il aura un rôle à jouer face au risque de dérives technologiques (cyber surveillance, transhumanisme, biotechnologies, Big Data…).
De plus en plus de sociétés commerciales s’intéressent au marché du droit. Ces dernières, dès lors qu’elles respectent la loi et le périmètre d’intervention de l’avocat sont des partenaires des avocats qu’il faut accepter contrairement aux « illégales » contre lesquelles l’ordre luttera fermement par des procédures efficaces. Suite à ces réflexions Frédéric Sicard et Dominique Attias ont fait une série de propositions concrètes, pour un futur très proche :

  • La labellisation par un comité d’éthique paritaire des legal start-up et autres entreprises privées qui respectent le périmètre du droit et reconnaissent la définition ordinale de la consultation juridique qui sera entérinée.
  • L’encadrement de la pratique de la commission d’intermédiaire, avec un seuil maximum excluant le partage des honoraires.
  • L’évolution du l’incubateur du Barreau de Paris afin que celui-ci concrétise vraiment son rôle de détection des sociétés privées « labellisables », mais aussi les projets innovants de confrères. Pour ces derniers sera créé un fonds de soutien créatif dont l’objet sera d’octroyer une aide financière symbolique aux projets d’avocats innovants mais surtout un accompagnement comptable et fiscal par des partenaires experts, ainsi que l’aide d’un confrère tuteur d’expérience.
  • La favorisation des modes alternatifs de règlement par le biais du RPVA et d’un espace dédié aux Batignolles.
  • La création d’une base de documentation nationale de jurisprudence et de modèles d’actes en partenariat avec le CNB et la Conférence des bâtonniers, ainsi qu’avec les universités et des éditeurs juridiques qui joueront le jeu de notre profession.
  • La mise en place de Mooc de formations juridiques, déontologiques et pratiques sur l’utilisation des logiciels juridiques.

Pour eux, « l’avocat du futur, c’est un avocat impliqué dans la cité et dans son ordre ». Une partie de ces propositions sera soumise à la concertation de l’ensemble des avocats parisiens par la bais d’une plateforme contributive online, puis votée par l’assemblée générale des avocats. L’avocat du futur, c’est l’image du migrant qui doit s’adapter au nouveau monde qu’il convoite. Pour autant, Frédéric Sicard et Dominique Attias rappellent « qu’il connaît une énorme plus-value face à la dématérialisation : c’est son humanité et sa dignité ».

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