Le procès a été reporté du 11 au 15 janvier 2021, a annoncé la magistrate qui a remplacé à l'audience le président, diagnostiqué positif au Covid-19. Parmi les prévenus dans cette procédure-fleuve figure un ancien dirigeant des ex-Charbonnages de France, Jean Bonnefont, 98 ans, l'un des plus vieux justiciables convoqué devant un tribunal correctionnel en France. Il est poursuivi, avec quatre autres entrepreneurs, pour "corruption" ou "complicité de corruption" active ou passive et "abus de biens sociaux" notamment, ce que tous contestent.
Outre M. Bonnefont, l'ex-numéro 3 de la Compagnie générale des Eaux-Vivendi, Bernard Forterre, 82 ans, et l'homme d'affaires Antoine Benetti, 68 ans, sont également mis en cause.
Le trio est poursuivi « pour avoir manipulé, entre 1999 et 2003, l'appel d'offres du marché du chauffage et de la climatisation du premier quartier d'affaires d'Europe », estimé à plusieurs centaines de millions d'euros, pour en écarter les candidats indésirables.
Ce marché avait été attribué à Enertherm, un petit groupement d'entreprises présidé par M. Forterre et dont les actionnaires étaient en réalité les mêmes que ceux de la Climadef, l'ancien concessionnaire. Au centre de l'entente présumée figurait Charles Ceccaldi-Raynaud, l'influent président du Sicudef, le syndicat mixte chapeautant le renouvellement de la concession.