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L'accompagnement, mot-clé pour l'économie circulaire et l'ESS

La quatrième édition du Grand Paris Circulaire, organisée cette année entièrement en ligne, a notamment mis l'accent sur le levier que représente la commande publique en la matière et sur l'accompagnement des acteurs qui doit en découler.
L'accompagnement, mot-clé pour l'économie circulaire et l'ESS
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Si la Métropole du Grand Paris (MGP) fait face à d'importants défis socio-économiques, ces derniers ont été accentués par la crise sanitaire. L'économie circulaire (construite en opposition à l'économie linéaire qui consiste à « extraire, produire, consommer, jeter ») et l'ESS (Economie sociale et solidaire) pourraient, dans ce cadre, constituer un atout pour le développement économique, la transition écologique, la cohésion sociale et l'égalité territoriale. Mais il reste encore des obstacles à lever pour que l'ensemble des acteurs concernés y entrent de plain-pied.

« Nous devons faire bouger le cadre réglementaire par l'expérimentation, la démonstration. Nous avons eu des exemples, avec la confection de masques pendant la crise sanitaire. Au-delà de l'ESS, il faut que l'ensemble de l'économie mute. Nous sommes en avance, mais nous le devons à la puissance, à la force de la métropole du Grand Paris », souligne François-Michel Lambert, président de l'Institut national de l'économie circulaire (Inec).

« La métropole est en effet un périmètre d'expérimentation dans le cadre de la résilience. La zone de faible émission qui comprend 80 communes et permet de lutter contre la mortalité liée à la pollution est un élément très important. Elle est en place, c'est un pas énorme qui a permis à la France de ne pas être sanctionnée par l'Europe. Nous sommes utiles à l'intérêt général », acquiesce Patrick Ollier, qui poursuit : « la crise a été une prise de conscience pour tout le monde, par obligation. Elle accélère les processus de décision ». D'autant que la commande publique, qui représente 10 % des achats, représente un levier considérable.

Pour le président de la MGP, qui se dit être prêt à soutenir les projets qu'on lui propose s'il en a les moyens, il est désormais nécessaire s'attaquer au « monstre » que représente le code des marchés publics. En effet, ce texte ne facilite pas le recours aux circuits-courts, à la proximité. « J'avais essayé de le modifier lorsque j'étais député. Je me suis heurté à un mur, mais nous allons désormais pouvoir le contourner. On ne réussira pas s'il n'y a pas d'assouplissement des règles », poursuit l'élu grand parisien.

« La commande publique ne bougera que si les différents acteurs sont en lien. L'accompagnement, c'est le mot-clé », souligne Eric Pliez, président de l'association Les Canaux et maire du 20e arrondissement de Paris. En effet, certains facteurs limitants, comme l'impératif de bonne gestion des deniers publics, pousse parfois les acheteurs publics à mener des « stratégies de moins-disant ». Si la commande publique est un « formidable levier », Céline Peudenier, du Groupe SOS, estime « qu'il faut y mettre les moyens ».

L'accompagnement en ligne de mire

« Il existe dans toutes les régions en France des réseaux d'acheteurs publics. C'est une logique qui est présente de longue date. Ces réseaux fédèrent, mutualisent les connaissances, et élaborent des outils pour accompagner les acheteurs dans la mise en place de ces logiques de façon très pratiques. En effet, s'engager dans ces transitions économiques, environnementales, etc. peut être encore perçu comme une prise de risque pour les collectivités. Sur le Grand Paris, nous avons un écosystème d'acteurs qui expérimentent, partagent des dispositifs de bonnes pratiques et mettent à disposition boites à outil », ajoute Hortense Mourier, cheffe de service développement économique durable. « Chaque acheteur qui ferait face à des achats similaires ou enjeux identiques à ses confrères peut prendre contact avec ce réseau », poursuit-elle, ajoutant qu'un guide dédié est par ailleurs disponible sur le net : www.metropolegrandparis.fr.

Et Xavier Lemoine, vice-président à l'économie circulaire et à L'ESS de la MGP de conclure : « Tant d'exemples démontrent la pertinence d'agir à travers la commande publique. Ce guide sera complété par un accompagnement personnalisé tout au long de l'année. L'économie circulaire et l'ESS ont été placés par la Métropole comme des principes de philosophie dans l'action publique. Il s'agit du fil rouge qui guide l'ensemble des actions de la MGP ».

Olivia Grégoire s'engage

« L'économie circulaire et l'ESS ne se confondent pas forcément, mais ce qui les réunit, c'est le principe d'économie responsable que j'ai la charge d'insuffler au sein de ce Gouvernement. C'est l'affaire de tous et pas uniquement du secteur de l'ESS. Cela passe par des circuits de consommation, de distribution et de redistribution », a souligné la ministre de l'ESS lors d'une allocution. C'est dans cette optique que ses services ont lancé le contrat à impact, un appel à projets tourné vers l'innovation sociale et environnementale, qui a été doté de 10 millions d'euros.

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