AccueilImmobilierJ.-P. Huchon défend l'idée d'une autorité organisatrice du logement

J.-P. Huchon défend l'idée d'une autorité organisatrice du logement

Le président PS de l'Île-de-France, Jean-Paul Huchon, a de nouveau défendu l'idée d'une Autorité organisatrice du logement au niveau régional pour endiguer la crise dans ce secteur. M. Huchon s'exprimait à l'occasion de la présentation du projet de Schéma directeur d'aménagement de la région (Sdrif), qui sera débattu en séance plénière du Conseil régional le 25 octobre.

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Ce document-cadre comporte l'objectif de construction de 70 000 logements par an, dont 30 % de logement social, à la fois pour desserrer l'étau de la pénurie et faire face à l'augmentation de 15 % de la population francilienne qui atteindrait 13,5 millions d'habitants en 2030. Cet objectif, plus élevé que le relèvement de 20 à 25 % prévu par la loi Duflot sur le logement social adoptée il y a une semaine, fera sans doute l'objet de vifs débats en séance à la Région, notamment en raison des écarts de taux entre communes.

"65 % des Franciliens sont éligibles au logement social", a rappelé M. Huchon, qui a de nouveau avancé l'idée d'une Autorité organisatrice du logement, comme il en existe une pour les transports. "Avec Bertrand Delanoë (maire PS de Paris), nous avons présenté le bébé au gouvernement", a rapporté M. Huchon. Vu les déséquilibres territoriaux en matière de logement social, cette idée fait son chemin chez les élus franciliens tout en rencontrant encore de fortes réticences car elle implique de rogner sur une des compétences chères -et exclusives- aux maires, le permis de construire.

Le Sdrif fixe sous forme de pastilles de couleur sur la carte de l'Ile-de-France les zones qui pourraient être densifiées, celles qui pourraient être nouvellement urbanisées. Quand il sera définitivement adopté, par une validation en Conseil d'Etat avant fin 2013 après enquête publique, ce document aura un force juridique et les plans d'urbanisme locaux devront être "compatibles" avec lui, c'est-à-dire en partager les objectifs et les orientations. Le Sdrif fixe aussi des objectifs en matière de transports, intégrant dans cette version le Grand Paris avec son futur métro automatique en rocade (200 km, 72 gares) pour faire de la desserte de banlieue à banlieue.

"D'ici 2030, 90 % des Franciliens seront à moins de 2 km d'une gare", a assuré M. Huchon. Le Sdrif prévoit également de "transformer les principale autoroutes urbaines (tronçons de l'A4 et A1, périphérique) en "boulevards métropolitains" où la voirie serait mieux partagée. L'accent mis sur les transports et le logement devrait permettre de renforcer l'attractivité et donc l'emploi. "Contrer la crise" est le maître-mot. L'exécutif régional a inscrit un objectif de 28 000 créations d'emplois par an, soit 2,5 % de croissance en moyenne.

Récusant tout optimisme forcé, M. Huchon s'est appuyé sur une moyenne actuelle de 25 000 emplois et a parlé de "pari" à tenir plutôt à partir de 2016, après le creux de la vague. Le document de 640 pages fixe enfin les orientations pour une "transition écologique", avec la création d'espaces verts, de parcs naturels et la reconquête de terres agricoles. "91 % de notre alimentation vient de l'extérieur de la région, il faut relever ce défi alimentaire et développer une agriculture de proximité", a déclaré Alain Amédro, vice-président en charge de l'aménagement.

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