1. Rebond des investissements internationaux dans le monde
Nette hausse des investissements internationaux créateurs d'activités et d'emplois (« greenfield ») (+10,8 %) après plusieurs années de baisse mondiale. L'Europe est la principale bénéficiaire de ce mouvement, à l'Ouest (+21 %) comme à l'est (23 %). Les autres continents sont moins bien orientés : l'Asie n'enregistre qu'une progression de 5 %, tandis que l'Amérique du Nord baisse (-14 %). L'Europe en profite pour retrouver sa place de première destination mondiale des investissements (36 %), devant l'Asie-Pacifique (32 %) et l'Amérique du Nord (14 %). L'Europe est la région où les investissements intra-zone sont les plus dynamiques (57 %), suivie par l'Asie (36 %). L'Europe est aussi la principale source d'investissement dans toutes les autres régions du monde.
2. Le rôle-clef joué par les global cities
Les villes mondes (« global cities ») sont des atouts majeurs pour leurs pays. Paris - Île-de-France attire à elle seule 32 % des investissements internationaux en France, proche de Londres avec 35 %.
3. Paris - Île-de-France, en tête pour l'Europe post-Brexit
Avec 141 investissements, Paris - Île-de-France progresse au sein du Top 5 et se rapproche de New York. Elle s'impose comme la première destination européenne (hors Grande-Bretagne), devant Barcelone (98), Amsterdam (92) et Dublin (92). Londres reste cependant loin devant (364). Point de satisfaction particulier : Paris - Île-de-France monte dans le Top 3 pour les fonctions stratégiques, ces investissements (quartiers généraux, centres de R&D internationaux) particulièrement différenciants, à très forte valeur ajoutée. Cependant, si la Région Capitale gagne six place (4e) pour les services aux entreprises, elle bénéficie d'importantes marges d'amélioration pour les services financiers (11e) et les investissements asiatiques (12 %, 2e).
4. Gagnantes et perdantes en 2016
Le Top 5 reste stable à l'exception de Hong Kong (3e) qui passe devant New York (4e). Les 10 villes suivantes sont majoritairement asiatiques. Bangalore (6e) poursuit sa progression, comme Tokyo (8e) et Beijing (12e). Deux villes australiennes y figurent désormais : Sydney (7e) et Melbourne (13e). New York est la seule ville américaine du Top 15.
Selon Christian Nibourel, président de Paris - Île-de-France Capitale Économique : « Ces résultats nous invitent à être plus ambitieux pour Paris - Île-de-France : notre Région Capitale doit miser à fond sur l'innovation pour convaincre les investisseurs, aussi bien asiatiques que nord-américains. Il s'agit de transformer les bons résultats sur les fonctions stratégiques en les dupliquant sur l'ensemble des investissements créateurs d'emplois ».
« Les métropoles leaders en matière d'attractivité ont su développer un véritable business model, constitué de relations privilégiées avec certaines destinations, d'une image bâtie sur des critères d'investissement qui impacte la nature des investissements, et de l'attraction que ces métropoles représentent pour certaines filières clés (logiciels, services aux entreprises, services financiers). Pour tirer le meilleur parti de la période post-Brexit, Paris doit aujourd'hui améliorer son image auprès des investisseurs asiatiques, et sa stature de place financière puissante », commente Nicolas Beaudouin, associé KPMG, directeur du développement Paris & Centre.