AccueilEntrepriseVie des entreprisesIngénierie : une relance difficile qui inquiète les experts du secteur

Ingénierie : une relance difficile qui inquiète les experts du secteur

En cette rentrée, les sociétés d'ingénierie souffrent toujours d'un ralentissement économique et la moitié d'entre elles ne constatent aucun redémarrage. C'est l'un des enseignements tirés du Baromètre économique de Syntec Ingéniérie, la fédération professionnelle du secteur, tout juste publié.
Ingénierie : une relance difficile qui inquiète les experts du secteur
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Six mois après le début de la pandémie de Covid-19, les sociétés d'ingénierie sont toujours impactées par ses conséquences économiques. Ainsi, plus d'une entreprise sur deux estime que le redémarrage n'a pas encore eu lieu, craignant pour la pérennité de leur activité, et les plus fragilisées voient apparaître les premières difficultés de trésorerie. C'est le constat qui ressort du Baromètre économique de Syntec-Ingénierie, auquel ont participé, entre le 1er et 4 septembre 2020, des entreprises de toutes tailles, qui interviennent dans l'industrie et la construction et dans tous les secteurs d'activité d'ingénierie.

« Les entreprises d'ingénierie continuent de souffrir du ralentissement économique et pour certaines les premières difficultés de trésorerie apparaissent. Au-delà de notre profession, c'est bien tout l'écosystème économique qui risque d'être atteint d'ici 6 mois ; car l'ingénierie – qui intervient sur les études et la conception – est à la racine de tout projet industriel et de construction ! Les entreprises d'ingénierie sont en ordre de bataille pour enclencher la relance ; il faut lancer les projets dès que possible ! », explique Pierre Verzat, président de Syntec-Ingénierie.

Une matérialisation attendue de la relance

Les entreprises d'ingénierie ne voient pas encore les effets de la reprise économique, si bien que deux tiers d'entre elles souffrent toujours d'une diminution de leurs prises de commandes par rapport à la même période en 2019, baisse qui atteint 11 à 30 % pour près d'une entreprise sur deux. Une situation qui inquiète les sondés : deux tiers d'entre eux pensent que l'activité sera toujours à la baisse aux 3e et 4e trimestre 2020.

Cette chute durable de l'activité a des répercussions directes sur l'emploi des techniciens et ingénieurs puisque les équipes restent sous-occupées pour plus de la moitié des entreprises interrogées (47 % seulement travaillent à temps plein) et 7% des effectifs sont toujours soumis à l'activité partielle.

Des difficultés de trésorerie persistantes

Malgré l'efficacité des différentes aides destinées aux entreprises, les ingénieristes sont confrontés à des difficultés de trésorerie. En effet, un tiers d'entre eux est confronté à l'allongement des délais de paiement, qui ont dépassé les 30 jours pour 15 % d'entre eux. Sur les causes de cet allongement, les réponses tendent pour 72%, vers le refus de la part du client de prendre en charge les surcoûts liés à la Covid-19.

Si la situation semble se rétablir, la profession note un ralentissement durable de l'économie qui l'inquiète. Si une petite partie des sondés fait déjà part de difficultés de trésorerie, ce sont près de 20 % d'entre eux qui pourraient être concernés dans les six prochains mois.

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