« Ce protocole a pour nous beaucoup d’intérêt : celui d’être en lien étroit avec l’Ordre des masseurs-kinésithérapeutes pour mieux fonctionner, mieux travailler et surtout mieux se connaître », affirme Laure Beccuau, procureure de la République. Signé par Pascale Mathieu, la présidente du Conseil national de l’Ordre des masseurs-kinésithérapeutes, Claire Cornuault, présidente du conseil départemental de Paris et Laure Beccuau, ce protocole a vocation à mieux transmettre les infractions sexuelles commises dans le cadre de l’exercice des fonctions des professionnels de santé au Parquet de Paris.
Un travail sur le long terme
« Depuis 2014 nous avons initié tout un travail de prévention et de lutte contre ces violences, […] nous franchissons aujourd’hui une nouvelle étape avec ce protocole », explique Pascale Mathieu. L’objectif est aussi de faciliter le traitement de ces signalements et de montrer l’engagement de l’Ordre pour en finir avec ces violences. Ainsi, ce dernier s’engage déjà depuis plusieurs années pour lutter contre les violences sexuelles. Parmi les missions effectuées dans ce cadre, il y a notamment la participation aux travaux du ministère de l’Egalité entre les femmes et les hommes, le travail avec la Mission interministérielle pour la protection des femmes contre les violences et la lutte des êtres humains (MIPROF), la signature d’une charte pour prévenir et lutter contre les violences dans le sport ou encore la mise en place d’un groupe de travail pour élaborer des outils de communication visant à prévenir et lutter contre les violences sexuelles au sein des cabinets de kinésithérapie. Le protocole de signalement est la dernière action réalisée en ce sens. Les membres de l’Ordre des masseurs-kinésithérapeutes espèrent qu’il portera ses fruits.