AccueilEntrepriseInflation, coûts de l’énergie : les entreprises franciliennes prudentes pour 2023

Inflation, coûts de l’énergie : les entreprises franciliennes prudentes pour 2023

La CCI de Paris Ile-de-France et la Banque de France région Ile-de-France ont récemment présenté les résultats d’une enquête du Crocis sur "Les entreprises en Ile-de-France face aux défis de l'inflation et des coûts de l'énergie.
Jean-Pascal Prevet, directeur général Île-de-France, Marc Farnoux, directeur général adjoint Île-de-France, Anne-Charlotte Lefebvre, responsable du département économique, Jérôme Bon, responsable adjoint du pôle études Île-de-France, et François Savary, directeur des Affaires régionales Île-de-France.
© AP - Jean-Pascal Prevet, directeur général Île-de-France, Marc Farnoux, directeur général adjoint Île-de-France, Anne-Charlotte Lefebvre, responsable du département économique, Jérôme Bon, responsable adjoint du pôle études Île-de-France, et François Savary, directeur des Affaires régionales Île-de-France.

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La CCI Paris Île-de-France et la Banque de France – Région Île-de-France viennent de livrer les résultats d’une récente enquête réalisée par le Centre d’observation économique (Crocis) auprès de 1 400 entreprises franciliennes : “Les entreprises en Ile-de-France face aux défis de l’inflation et des coûts de l’énergie : bilan 2022 et perspectives 2023”

Le Centre d’observation économique de la CCI Paris Ile-de-France a ainsi mesuré l’impact du coût de l’énergie et échangé sur la conjoncture actuelle et l’activité des entreprises franciliennes. Premier enseignement, « l’économie francilienne a prouvé tout au long de l’année 2022 sa capacité à faire face aux chocs, sa résilience permettant d’enregistrer, sauf exceptions, une progression de son activité et de préserver sa rentabilité ». Les contraintes ont pourtant été nombreuses, comme le souligne la CCI : « freins à l’approvisionnement et au recrutement, tensions sur les coûts de l’énergie et les coûts d’exploitation, dans un contexte de résurgence de l’inflation ».
Selon les résultats de l’étude, les services marchands ont réalisé les meilleures performances, en raison notamment du rattrapage réalisé par l’hôtellerie-restauration. De leur côté, les industries et le BTP ont enregistré́ des progressions moins importantes. Dénominateur commun à l’ensemble des secteurs, « les différents aléas rencontrés ont souvent empêché des hausses plus significatives tant en termes de chiffres d’affaires et de rentabilité que d’embauches », selon le Crocis.


L’activité impactée par les coûts de l’énergie


Selon l’étude, en 2022, la hausse de ces coûts énergétiques a déjà eu un effet important, voire très important, sur l'activité, pour 52 % des entreprises. Pour 43 % d’entre elles, cela se traduit par une augmentation d'au moins 50 % du montant de leur facture. Ainsi, 87 % des entreprises interrogées jugent que leur rentabilité est directement affectée par cette hausse et 28 % considèrent même que leur avenir est compromis à court terme.
Pour pallier ces difficultés, 52 % des entreprises ont engagé des plans d'économie d'énergies, la baisse de la rémunération du dirigeant ou encore la hausse des prix de vente.
Par ailleurs, la connaissance des aides publiques par les entreprises reste très hétérogène, deux tiers d'entre elles connaissent par exemple le bouclier tarifaire et les tarifs régulés de l'électricité, mais seulement 43 % ont connaissance du guichet d'aide au paiement des factures de gaz et d'électricité. Seules 16 % des entreprises ont finalement eu recours à l'un des dispositifs publics.


Une vision réaliste de l’avenir immédiat


Concernant les prévisions pour cette année, les chefs d’entreprise se montrent prudents. « L’inflation et la persistance d’obstacles prégnants les incitent à la retenue et se traduisent par des prévisions de croissance inférieures à 2022 ». L’ensemble des secteurs table sur de nouvelles progressions d’activité, mais plus limitées. En parallèle, la majorité, des entreprises « prévoient de préserver leurs marges et de maintenir leurs projets de recrutements et d’investissements ».
D’après le Crocis, pour les six prochains mois, « le pessimisme règne, que ce soit pour l'activité de l'entreprise (69 % des entreprises sont inquiètes ou très inquiètes) ou l'économie française dans son ensemble (87 % des entreprises sont inquiètes ou très inquiètes) ». Les entreprises anticipent principalement la diminution du nombre de leurs clients et la hausse généralisée des prix.


L’expertise de la Banque de France IDF


Parallèlement à l’étude du Crocis, les services de la Banque de France IDF ont livré le “ressenti” des chefs d’entreprise sur leur vécu 2022, dans un contexte international tourmenté, marqué notamment par la guerre en Ukraine, et leur projection en 2023. La Banque de France note une contraction du rythme de croissance mondiale, avec néanmoins un retournement assez positif pour la Zone euro.
Selon les prévisions de la Banque centrale européenne, 2023 sera une année de fort ralentissement de l’activité économique – prévision de +0,5 % –, avec une reprise envisagée à partir de 2024. En 2022, l’inflation, l’autre élément majeur au niveau européen, s’est achevée à plus de 8 % en Zone euro. Cette inflation devrait rester sensible en 2023, puis fléchir à partir de 2024.


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