Près de 13 000 emplois sont détruits chaque année dans la région francilienne faute de repreneurs d'entreprises. Un amendement du groupe PS qui abonde de 450 000 euros le fonds d'avance remboursable URSCOP (union régionale des Scop), qui compte déjà 350 000 euros en caisse, a été adopté par toute la gauche, l'UDI et l'UMP s'abstenant. "La question de la transmission d'entreprises est primordiale en Île-de-France. Avec ce fonds, on peut encourager la reprise par les salariés eux-mêmes", a déclaré Corinne Bord (PS, Seine-Saint-Denis).
Le contexte national, avec notamment l'adoption d'une loi-cadre dédiée à l'économie sociale et solidaire (ESS) au premier trimestre 2013 et l'entrée en vigueur de la Banque publique d'investissement (BPI), "est favorable au développement des Scop, à leur montée en puissance", a souligné Mme Bord, reprenant l'expression du gouvernement d'un "choc coopératif" souhaité aussi en Ile-de-France.
Pour le Front de gauche et alternatifs, François Delapierre a mis l'accent sur "le problème de dimensionnement" de ces sommes: "à 0,5 % de notre budget de développement économique, on en peut pas parler de choc !". L'ancien directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon a proposé en vain un amendement de 16 millions d'euros pour le même fonds afin de "changer d'échelle".
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