« Il ne peut pas y avoir de sortie de la crise Covid en Île-de-France sans compensation des pertes financières sur les transports en commun, comme cela s'est fait partout ailleurs dans le monde", a déclaré la présidente de l'autorité régionale des transports, Valérie Pécresse. « Sans soutien aux transports en commun, le plan de relance France 2030 est déjà mal engagé ».
« Sans l'engagement du soutien financier de l'Etat, Ile-de-France Mobilités sera dans l'obligation de suspendre tout ou partie de ses paiements aux groupes publics RATP et SNCF dès la fin du mois de septembre 2021", a menacé l'institution, notant que le niveau de fréquentation atteint actuellement 70 % de son niveau de 2019, pour un niveau d'offre de transports « quasiment égal ». IDFM verse 400 millions d'euros par mois à la RATP et 300 millions par mois à la SNCF. L'autorité régionale s'appuie sur "la clause de revoyure" contenue dans le protocole signé avec l'Etat en septembre 2020, après avoir déjà suspendu ses paiements aux deux opérateurs publics.
Celui-ci prévoit en effet une « réévaluation de la situation en cas de nouvelles pertes de ressources imputables à la situation sanitaire ». Or, IDFM prévoit pour l'année en cours des pertes de l'ordre de 1,3 milliard d'euros correspondant – pour environ un milliard – au recul des recettes tarifaires et – pour environ 300 millions d'euros – à celui des versements mobilité, la taxe payée par les entreprises. Pour les pertes de 2020, IDFM avait obtenu de l'Etat 1,45 milliard d'euros d'avance remboursable et 150 millions de subvention.