Le projet, transmis par le préfet des Hauts-de-Seine, suscite de multiples interrogations et remarques. Selon le Conseil général, l’exposé des motifs fourni par le ministre de l’Intérieur comporterait des erreurs sur les populations des cantons de Châtenay-Malabry et de Boulogne-Billancourt : « Ce projet de découpage organise de façon particulièrement évidente la confrontation sur les mêmes cantons des conseillers généraux appartenant à la majorité départementale. Il provoque des écarts démographiques élevés par rapport à la moyenne de 68 369 habitants par canton, avec sept cantons s’écartant de plus de 15 % de la moyenne départementale. Les variations de populations entre certains cantons pourtant frontaliers ne se justifient pas et auraient facilement pu être atténuées. Il en est ainsi des deux cantons comportant le plus large écart de population, celui de Montrouge et de Châtillon qui sont limitrophes, mais aussi des cantons créés à partir de découpages infra-communaux dont les écarts ne trouvent aucune explication objective."
« Le projet de découpage ne tient pas compte de la dynamique de développement de certains secteurs et des projets en cours, qui entraîneront assurément à court et moyen termes pour plusieurs cantons déjà très proches de ce plafond un dépassement du seuil supérieur de 82 043 habitants. Ce dépassement prévisible entraînera inévitablement une altération du principe d’égale représentation des populations entre les cantons.
Pour l’assemblée départementale, « la modification de la carte des cantons dans le département des Hauts-de-Seine, dont l’ampleur est inégalée depuis la création des cantons en 1967, ne s’est pas faite dans toute la cohérence, la transparence et la concertation. Pour des raisons géographiques, démographiques et politiques, ce projet de découpage des cantons est fortement contestable ».
Le Conseil général des Hauts-de-Seine demande donc qu’un nouveau projet soit élaboré par le Ministère de l’Intérieur.