Le maire d'Issy-les-Moulineaux, Pierre Santini (UDI), et celui de Boulogne-Billancourt, Pierre-Christophe Baguet (LR), ont décidé de fusionner leur commune pour en faire une seule.
À l'annonce de cette grande nouvelle, les questions fusent. Que va-t-il se passer pour les noms de rues qui font doublon ? Comment vont s'organiser les remboursements de dettes ? Boulogne a une police municipale mais pas Issy… Si le projet passe, il faudra alors déterminer le nom de la nouvelle ville, « Boulogne-les-Moulineaux » ou « Issy-Billancourt » ?
Selon les maires, cette union permettra de peser davantage sur la métropole du Grand Paris et d'obtenir de meilleures dotations de l'État. Le mariage des deux communes conduira à mieux rationaliser certains services et à réduire certaines dépenses publiques et même à des réductions d'impôts.
On ne sait pas encore qui prendra la tête de cette nouvelle ville. Il semblerait que Pierre-Christophe Baguet soit le premier maire de cette nouvelle cité. André Santini prendrait la direction de la communauté de commune. Les élus d'Issy, au nombre de 49 et ceux de Boulogne (55) seraient maintenus jusqu'aux élections municipales de 2020. À ce moment-là, les deux conseils municipaux devraient fusionner et le nombre d'élus serait ramené à 59.
Du côté de l'opposition, ce projet ne semble pas séduire tout le monde. Certains parlent de « convenance personnelle des deux maires ».
De plus, les deux maires semblent pencher pour ne pas procéder à un référendum. Un cas de figure qui est possible depuis la loi du 16 janvier 2015. Il suffit que les délibérations des deux conseils municipaux aillent dans le même sens. Un référendum semble effectivement compliqué à mettre en place. Seul le choix du nom de cette nouvelle commune devrait faire l'objet d'une consultation populaire durant l'été.
L'histoire d'Issy-les-Moulineaux et de Boulogne-Billancourt a déjà été marquée par une fusion de ce type. À la fin du XIXe siècle, Issy et Les Moulineaux ont été unies (1893). De même en 1926, pour Boulogne et Billancourt.