Face aux patrons d’Ethic, Gabriel Attal a défendu le bilan du président candidat Emmanuel Macron. S’il a essuyé quelques remarques constructives sur la politique menée depuis cinq ans par le Gouvernement, les chefs d’entreprise ont affirmé que ces remarques avaient pour objectif de faire évoluer le candidat pour l’éventuel prochain quinquennat. Le porte-parole du Gouvernement a longuement évoqué les réformes réalisées durant les cinq dernières années. Il a également alerté sur le risque pour les entreprises que représenterait l’accession au pouvoir de la candidate du Rassemblement National, Marine Le Pen. L’un des principaux points de désaccord entre les deux candidats est sur la question des retraites. Quand Emmanuel Macron souhaite reculer l’âge de départ à 65 ans, sa principale concurrente voudrait ramener l’âge de départ à 60 ans. Pour Gabriel Attal, cette mesure entraînerait inévitablement une augmentation de la fiscalité :
« Un projet comme celui-là confronté à l’épreuve du réel, on sait ce que cela engendre, c’est la matraque fiscale et une hausse des impôts » a-t-il expliqué aux membres d’Ethic. Le porte-parole du Gouvernement estime que Marine Le Pen propose un « plan de ruine de l’économie française et l’organisation du défaut de paiement de l’État ».
Autre divergence pointée du doigt par Gabriel Attal, le rapport des deux candidats à l’Union européenne. D’après lui, malgré ce qu’avance Marine Le Pen, son programme en prévoit bel et bien la sortie : « Marine Le Pen propose une sortie déguisée de l’Union européenne. Il est inscrit noir sur blanc dans son programme qu’elle sortirait une fois élue de la quasi-totalité des traités européens ».
Les patrons d’Ethic réclament plus de liberté
Si Gabriel Attal a commencé son intervention en critiquant de façon virulente le programme économique de Marine Le Pen. Les patrons présents souhaitaient surtout savoir ce que comptait faire le président si jamais il venait à être réélu le 24 avril prochain. Pour certains d’entre eux, le premier quinquennat n’a pas été assez libéral. Plusieurs questions à ce sujet se sont d’ailleurs élevées de la salle, suite à la présentation de Gabriel Attal. Le manque de confiance dans les entreprises durant la crise de la Covid-19 a notamment été dénoncé. À ces reproches, Gabriel Attal a répondu qu’aucun pays au monde ne peut se vanter d’avoir parfaitement géré la crise et que bien qu’il y ait eu des ratés, l’économie a pu tenir, notamment grâce aux aides de l’État.
Autre point mis en avant par le porte-parole, le taux de chômage, qui est selon les derniers chiffres sont au plus bas depuis de nombreuses années : « Nous avons, grâce à la politique menée depuis cinq ans, la possibilité d’avoir l’ambition du plein emploi dans un horizon proche, nous avons aujourd’hui le taux le plus bas observé depuis quinze ans » a-t-il expliqué. Gabriel Attal a conclu sa prise de parole en affirmant que le président de la République est aujourd’hui source d’espoir : « Nous avons des raisons d’y croire, de croire que la France, avec Emmanuel Macron, va conquérir de nouveaux marchés, va créer de nouveaux emplois, créer de nouveaux droits pour les Français. C’est pourquoi j’estime qu’il était nécessaire qu’il brigue un second mandat ».