Au pied de la colonne de Juillet, une banderole accrochée aux barrières du petit marché résume l'événement : « Paysans exploités, consommateurs rackettés ». Des ventes similaires ont également eu lieu dans plusieurs villes du Val-de-Marne et des Hauts-de-Seine. Les maraîchers, la plupart venant du Sud-Ouest, proposaient des melons à trois euros la pièce, vendaient les deux kilos de pêches à sept euros, les cinq kilos de pommes de terre à six euros… L'essentiel est que les agriculteurs touchent l'essentiel du prix payé par le consommateur.
« L'idée est de faire la démonstration que l'on peut avoir un juste prix aux consommateurs et un prix rémunérateur pour l'agriculteur », explique Raymond Girardi, agriculteur en Lot-et-Garonne et vice-président du syndicat agricole. « On souhaite sensibiliser les Parisiens à acheter français et favoriser le circuit court" à travers la vente direct du producteur aux consommateurs », dit-il.
Le Mouvement de défense des exploitants familiaux (Modef), proche du parti communiste, pointe aussi du doigt « une concurrence déloyale » de fruits et légumes importés à bas prix à laquelle font face les producteurs français.