Malgré l'avis défavorable de l'exécutif parisien et les votes contre des groupes socialiste et communiste, les vœux des trois groupes, non-contraignants, ont été adoptés à la majorité. « Nous allons les prendre en compte sans contrevenir aux engagements juridiquement contraignants pris par le Conseil » dans une délibération datant de septembre 2018, a commenté le premier adjoint, Emmanuel Grégoire.
Le groupe Générations, présent dans la majorité de la maire comme EELV, a soutenu les vœux écologiste et indépendant, qui dénoncent « la création d'un mur urbain de 37 m de haut sur 300 m de long écrasant le patrimoine historique environnant ».
La maire ex-LR du Ve arrondissement, Florence Berthout (Indépendants, proches de LREM), a critiqué un projet « tout à fait anachronique avec une concentration excessive de commerces » qui menace ceux de son arrondissement.
L'élue LFI Danielle Simonnet dénonce un nouveau « scandale », après le projet de rénovation de la Gare du Nord, « au profit d'un gigantesque centre d'affaires et commercial et pour un coût d'un milliard d'euros ».
Avec les élus écologistes parisiens, accompagnés du secrétaire national d'EELV, Julien Bayou, elle avait participé à un rassemblement devant l'Hôtel de Ville contre « l'aberration » que constitue selon les écologistes un projet de « 52 000 m2 de bureaux et 24 000 m2 de commerces, pour seulement 500 m2 de nature ».
Même si la Ville est l'actionnaire principal de l'opérateur, la Semapa, « c'est un projet qui est porté par l'État, instruit par l'État, signé par l'Etat », a souligné Emmanuel Grégoire.