A l'occasion de l'ouverture de l'édition 2020 du Forum Numérique en Commun[s], qui rassemble chaque année depuis 3 ans de nombreux acteurs autour de la construction d'un numérique plus inclusif, plus éthique et plus durable, Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, et Cédric O, secrétaire d'Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques, ont annoncé les principales mesures du plan de relance en faveur de l'inclusion numérique.
Parce que près de 13 millions de Français ont peu, voire aucunes compétences en matière de numérique, le Gouvernement a fait de l'inclusion numérique une vraie politique publique déployée sur l'ensemble du territoire. C'est pourquoi, 250 millions d'euros sont mobilisés dans le cadre de France Relance pour développer des actions concrètes visant à rapprocher le numérique du quotidien de tous les Français, en tenant compte du fait que, pour mieux former, il faut plus de professionnels, des lieux équipés et multipliés et plus d'outils pour les aidants.
De nouveaux services dans les territoires
En détail, 4 000 conseillers numériques France Services vont être recrutés, formés et déployés, pour proposer des ateliers d'initiation et des formations numériques sur le terrain. L'Etat finance leur formation et leurs activités, avec une enveloppe globale de 200 millions d'euros. Par ailleurs, 40 millions d'euros seront consacrés à la conception et le déploiement de kits d'inclusion numérique accessibles et attractifs pour toutes les structures de proximité et les lieux d'accueil comme les mairies, bibliothèques, centres sociaux, mairies, tiers-lieux, associations caritatives). Enfin, les 10 millions d'euros restants financeront la généralisation du service public numérique « Aidants Connect » et la montée en compétences numériques des aidants professionnels, en première ligne de l'inclusion numérique.
Un numérique inclusif grâce à une stratégie nationale
Le Plan de relance a été co-construit avec les collectivités territoriales et les acteurs de l'inclusion numérique depuis septembre dernier et repose sur deux principes : la confiance dans les projets des territoires et la rapidité de déploiement. Il renforce les actions déjà mises en place depuis 18 mois dans le cadre d'une stratégie nationale de lutte contre la fracture numérique par l'Etat, les collectivités territoriales et les acteurs de l'inclusion numérique, à l'instar du déploiement du Pass numérique et de la structuration des écosystèmes par le soutien à des hubs régionaux. Cette stratégie comprend trois axes : outiller et former les aidants (travailleurs sociaux, bénévoles, agents de service public, etc.) qui accompagnent ceux qui ne veulent pas et ne peuvent pas devenir autonomes avec les outils numériques, proposer aux personnes qui le peuvent et le veulent des formations financées avec des professionnels référencés et à proximité de chez eux et soutenir les initiatives des collectivités territoriales.
« Le numérique est à la fois un levier au service de la cohésion des territoires, de l'émancipation de chacun et aussi de relance économique. Mais nous sommes face à un défi immense d'appropriation numérique quand on sait que près de 13 millions de Français ont peu voire pas du tout de compétence en la matière. Face à cette urgence, le Gouvernement s'est mobilisé pour faire de l'accès de tous aux usages du numérique une véritable politique publique déployée sur l'ensemble du territoire. », énonce Jacqueline Gourault.
« Ce Plan de relance au service du numérique du quotidien, nous l'avons construit avec tous les acteurs de l'inclusion numérique qui, au plus près du terrain, agissent déjà avec énergie. Nous misons sur l'envie collective d'aller plus vite et plus loin avec des moyens inédits. Il y a 3 ans, le budget de l'inclusion numérique n'était que de 350 000 euros. J'invite toutes les personnes intéressées par le métier de conseiller numérique à candidater sur la plateforme https://www.conseiller-numerique.gouv.fr/ et toutes les collectivités et structures privées locales qui veulent accueillir des conseillers numériques à nous transmettre leur projet. », ajoute Cédric O.