Tout en réaffirmant la nécessité de s'adapter à un contexte économique et sociétal en pleine mutation, ces 32e Journées de Paris ont permis de présenter à la profession – 3 200 huissiers de justice et 11 000 collaborateurs – ses perspectives d'évolution, dans le cadre des nouvelles dispositions législatives. Innovation et mutation étaient donc à l'ordre du jour de cet événement introduit par l'historien et essayiste Alexandre Adler et clôturé par le philosophe Luc Ferry.
Deux débats ont été animés par les journalistes Christine Kelly et Jean-Marie Colombani, tandis qu'un rapport d'étape de l'étude prospective sur la nouvelle profession de « commissaire de justice » a été présenté par le vice-président de l'université Paris-Dauphine, Arnaud Raynouard. Alors que le calendrier de transformation de la profession sera ouvert l'année prochaine, avec la possibilité pour les huissiers de justice de s'octroyer, dès le 1er janvier prochain, la qualification de commissaire de justice, ce rapport d'étape s'appuie notamment sur une synthèse des contributions des huissiers de justice collectée à partir d'une plateforme participative spécialement lancée pour conjuguer concertation et accompagnement au changement de la profession.
Patrick Sannino
Lors de ces 32e Journées, Patrick Sannino, président de la Chambre nationale des huissiers de justice, a tenu à rappeler que la profession « relevait les défis de la disruption numérique par une innovation constante, notamment le recouvrement simplifié des petites créances l'illustre bien, avec le lancement de la plateforme Credicys ».