"Il n'y aura pas de scénario grec pour l'Afpa", "pas de cure d'austérité, pas de scénario de découpage", a assuré devant la presse le président de l'Association nationale pour la formation professionnelle des adultes (Afpa), qui a formé 160 000 stagiaires en 2011, dont 92 000 demandeurs d'emploi. L'association a enregistré un déficit de 53 millions d'euros en 2011 et prévoit 75 millions d'euros de pertes en 2012. Pour s'en sortir, l'Afpa doit au contraire, estime-t-il, "investir" dans ses "atouts": son "savoir-faire" dans les formations qualifiantes (280 métiers enseignés) et son "maillage national" (216 centres). Le réseau de l'Afpa sera légèrement "simplifié" mais "pas détruit" et l'offre de formation rendue "plus souple", a-t-il dit. Ce plan a été présenté lundi après-midi au Conseil d'administration.
L'Afpa (9 300 salariés) doit "revenir à sa mission de qualification" mais "quoi qu'il en soit nous devrons être plus compétitifs" dans les appels d'offre, notamment pour accompagner les salariés victimes de plans sociaux, a-t-il expliqué. Pour la formation des chômeurs, il souhaite un système "régulé" par les régions. Celui-ci n'est pas satisfaisant puisque d'un côté les chômeurs attendent, de l'autre les centres Afpa sont "sous-utilisés". Au bord de la cessation de paiement en juin, l'Afpa a recouvré suffisamment de créances pour retrouver "de l'air jusqu'à la fin d'année" mais elle "a besoin d'une recapitalisation avant la fin 2012", "de fonds propres sous forme obligataire", a ajouté M. Barou. Le plan définitif de refondation doit être présenté en novembre.