Les PME sont touchées de plein fouet par l’inflation et la crise énergétique qui réduisent leurs marges et leurs perspectives de croissance. Cette situation a des conséquences financières directes sur leur trésorerie, déjà fragilisée par la crise de la Covid. Dans ce contexte, la fintech internationale SumUp a mené une enquête paneuropéenne auprès de PME, du 2 au 9 Novembre 2022, au travers d’un questionnaire auto-administré en ligne. Elle a été conduite auprès d’un échantillon de 3 488 personnes basées au Royaume-Uni, en France, en Italie, en Allemagne et en Suisse.
Les PME impactées par la crise et l’inflation
Premiers facteurs ayant un fort impact sur la trésorerie des entreprises, la hausse des prix de l’énergie et des coûts des matières premières sont citées respectivement par 37,7 % et à 34,5 % des entreprises française, à l’instar du Royaume-Uni, de l’Allemagne et de l’Italie (42,8 % et 42,7 %). L’augmentation significative des coûts liés à la logistique et au transport (12,5 %), pèse également dans la balance.
Hausse des prix et réduction des marges
Dans le contexte actuel, les PME françaises restent résilientes et engagées : seules 9,1 % d’entre elles envisagent de mettre la clé sous la porte à cause de la crise. Face à l’inflation généralisée, elles se voient contraintes de répercuter ces coûts sur les consommateurs et sur leurs marges. Dans le détail, 39 % ont augmenté ou vont augmenter leur prix de vente. Ces chiffres s'élèvent respectivement à 52,1 % en Allemagne et à 44,1 % en Suisse. De plus, 32,3 % devront réduire leur marge.
À l’heure où la hausse des prix de l’énergie figure parmi les principales préoccupations des entreprises, 29,4 % des PME françaises vont tenter de réduire leurs coûts énergétiques. Enfin, 29,9 % comptent travailler plus pour compenser ces pertes de revenus.

Baisse du chiffre d’affaires à prévoir en fin d’année
L'évolution de la situation économique ne laissant pas présager un retour à une croissance positive à court terme, 47,4 % des PME françaises s’attendent à un chiffre d’affaires en baisse par rapport à l’année précédente, sur la période des fêtes de fin d’année. Le double contexte de baisse des ventes (42,7 %) et de fréquence d’achats des consommateurs (36,1 %), n’est pas en leur faveur. Au niveau européen, le Royaume-Uni (58,2 %) et l’Allemagne (52,8 %) sont les plus pessimistes face à ces faibles prévisions de croissance. On note une tendance accrue de la part des consommateurs à traquer les sources d’économies : 12 % des PME françaises indiquent que leurs clients sont à l'affût des remises ou des offres spéciales.
Des mesures gouvernementales peu convaincantes
Le gouvernement français a récemment mis près de 10 milliards d'euros sur la table pour aider les entreprises, dont les PME, à faire baisser leur facture moyenne d'électricité. Pour autant, l’étude souligne que ces mesures ne convainquent pas suffisamment les PME : 68 % ont le sentiment que le Gouvernement ne prend pas de mesures concrètes et efficaces pour les aider à faire face à la situation économique actuelle.
Les chiffres clés de l’étude :
- La trésorerie des PME françaises est principalement impactée par la hausse des prix de l’énergie (37,7 %) et des coûts d'approvisionnement (34,5 %).
- Seuls 9,1 % des PME envisagent de mettre la clé sous la porte à cause de la crise.
- Face à la crise, 39 % ont augmenté ou vont augmenter leur prix de vente, 32,3 % vont réduire leur marge et 29,4 % leurs coûts énergétiques.
- 68 % ont le sentiment que le gouvernement ne prend pas de mesures concrètes et efficaces pour les aider à faire face à la situation économique actuelle.