"L'ENM doit continuer à s'ouvrir jusque dans sa formation de grande qualité que beaucoup nous envient", a annoncé le ministre de la Justice à l'occasion de la prestation de serment de la promotion 2023 des auditeurs de justice à la cour d'appel de Bordeaux.
"J'ai donc souhaité réformer le fonctionnement de l'ENM afin que le vivier des formateurs permanents puisse être enrichi de nouveaux profils : managers, médiateurs ou économistes pourront ainsi compléter utilement votre parcours de formation", a-t-il prononcé dans son discours.
Ouvrir l’école « au monde économique »
Ce projet est contesté par plusieurs organisations syndicales de magistrats, dont l'Union syndicale des magistrats (USM, majoritaire). « Il faut que l'école s'ouvre bien sûr au monde de l'entreprise et, de façon plus large, au monde économique", a souligné le ministre de la Justice, ajoutant que "la fonction de juger ne doit plus être un acte solitaire".
« Le magistrat doit être entouré d'une équipe pour se recentrer sur la tenue de l'audience et la prise de décisions. Mais déléguer et encadrer une équipe ne sont pas des compétences innées, cela s'apprend", a-t-il détaillé. "Je pense très sincèrement que les auditeurs ont tout à gagner de cette réforme d'ouverture qui permet le recrutement de formateurs permanents non magistrats", a insisté le ministre. Actuellement, seuls des magistrats dispensent des cours à l'ENM, l'école qui forme les futurs magistrats.
