Les tendances au plan sectoriel illustrent cette incertitude persistante : si l’activité hôtelière et les commercialisations de bureaux sont reparties à la hausse au troisième trimestre 2015, le BTP a de nouveau souffert. Surtout, la hausse du nombre de défaillances d’entreprises dans la région s’est prolongée et s’est même accélérée au cours de l’été dernier.
Dans ce contexte toujours peu réjouissant, le niveau de l’emploi francilien a malgré tout continué à se redresser et n’est plus inférieur que de 0,2 % à son point haut d’avant la récession de 2008-2009. Néanmoins, cela n’a pas suffi à réduire le chômage qui a, lui aussi, augmenté et le nombre de demandeurs d’emploi (catégorie A) s’est élevé à 673 000 en septembre (+ 73,8 % de plus qu’avant-crise).
L’analyse du Crocis
Selon le Crocis, « les toutes dernières informations disponibles concernant la conjoncture régionale montrent que l’activité francilienne a été mitigée fin 2015. Si l’année s’est clôturée par une accélération des cadences de production dans l’industrie, l’activité dans les services marchands a, au contraire, été affectée par les attentats de novembre dernier, notamment le secteur de l’hôtellerie-restauration. Tous secteurs confondus, le climat des affaires reste globalement frileux et bien inférieur à ses niveaux d’avant 2008. Pour les mois à venir, le maintien de l’euro à un niveau faible continuera à favoriser les perspectives de débouchés hors Europe. En contrepartie, l’affaiblissement de la croissance chinoise, la chute des marchés financiers et les négociations sur la réforme des retraites en Grèce pourraient encore retarder la reprise tant attendue. »