« Il y a des réalités plus dures que d’autres. Des réalités que certains, par idéologie ou par lâcheté, préfèrent minimiser, contester, ou nier. Avec tout le Gouvernement, nous croyons qu’il faut regarder les faits en face, y répondre et agir ». C’est avec ces quelques mots que la Première ministre Elisabeth Borne a introduit le lourd sujet de la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations. Chaque année, en France, 1,2 million de victimes subissent une discrimination ou une atteinte à caractère raciste ou antisémite. « Cette statistique démontre la nécessité, pour le Gouvernement, d’agir encore plus fortement pour quantifier, prévenir et sanctionner ces phénomènes. C’est dans cette perspective que s’inscrit le plan national contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations liées à l’origine (2023-2026) ».

Présenté ce 30 janvier à l’Institut du Monde arabe par Elisabeth Borne et la ministre déléguée chargée de l'Égalité, de la Diversité et de l’Égalité des chances, Isabelle Rome, il prend la suite de celui lancé par Édouard Philippe en 2018. « Ce plan est une nouvelle étape dans notre combat pour l’égalité des chances. Racisme, antisémitisme, discriminations : nous ne laisserons rien passer. Ce plan va compléter, prolonger et amplifier les actions d'ores et déjà initiées ».
« Depuis un peu plus de 50 ans et l'adoption de la loi Pleven, notre lutte contre le racisme, l'antisémitisme et les discriminations s'est renforcée. Les études nous montrent que la tolérance atteint des niveaux inégalés. Mais la haine sait se réinventer. Elle a fait d'Internet et des réseaux sociaux son terrain de jeu. Elle mine la cohésion nationale et s'interpose sans cesse sur le chemin de l'égalité des chances », poursuit-elle.
EN DIRECT I Présentation par la Première ministre @Elisabeth_Borne et les membres du @GouvernementFR du plan national de lutte contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations liées à l’origine. https://t.co/rmuoGYuNCV
— Gouvernement (@gouvernementFR) January 30, 2023
Ce plan national est le fruit d’un processus de concertation impliquant plus de 35 associations, fondations, lieux de mémoire et d’histoire invités aux travaux, les différents ministères et les institutions indépendantes. A la suite de ces concertations, 80 mesures seront prises, regroupées autour de cinq axes : mesurer les phénomènes de racisme, d'antisémitisme et des discriminations ; mieux éduquer et mieux former ; sanctionner les auteurs ; accompagner les victimes et enfin nommer la réalité du racisme, de l’antisémitisme et des discriminations, et réaffirmer notre modèle universaliste.
Un comité de suivi semestriel contrôlera le déploiement des mesures et leur impact sur le quotidien des citoyens. Le plan sera également évalué chaque année par la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH).