Sans majorité absolue à l’Assemblée nationale, le Gouvernement d’Elisabeth Borne joue la carte de l’adaptation, en cherchant des majorités propres à chaque texte. Ainsi, lors de sa déclaration de politique générale, la Première ministre ne sollicitera pas la confiance des parlementaires. La traditionnelle « déclaration de politique générale » permet à chaque Premier ministre d’exposer à la fois son style et son programme et dans le cas précis, le projet de loi sur le pouvoir d’achat figure en tête de liste. Si la décision de la Première ministre fait débat, le vote, conformément à l’article 50-1 de la Constitution, n’est pas obligatoire.
« Ne pas demander la confiance n’est pas un signe de force de l’exécutif, mais on est déjà dans cette situation depuis les législatives, à l’issue desquelles le camp présidentiel n’a obtenu qu’une majorité relative » explique Bruno Cautrès, chercheur au Cevipof-Sciences Po.
Dans ce cas, le Gouvernement fait valoir que la confiance devrait se construire patiemment, texte après texte. Verdict le 18 juillet, où le premier dossier d’envergure sera mis sur la table, avec le projet de loi sur le pouvoir d’achat qui sera présenté dès jeudi en Conseil des ministres. En attendant, la France insoumise a déjà promis de déposer une motion de censure dès mercredi.