Selon David Gordon-Kief et Hubert Flichy, « l’objectif de cette démarche était d’interpeller le Conseil sur l’importance de ne pas modifier à la hâte les règles relatives à l’élection et au mandat du bâtonnier de l’Ordre afin de privilégier, en amont, l’émergence d’un débat sérieux au sein de notre profession. Malgré cet appel, le Conseil de l’Ordre a décidé mardi dernier, par la plus petite des majorités, de bouleverser les règles existantes. La date d’élection des bâtonnier et vice-bâtonnier a été fixée aux 17 et 19 novembre 2015, pour une entrée en fonction le 1er janvier 2016. Dans le même temps, le Conseil a émis le vœu que la durée de ces mandats soit portée à trois ans, à compter de cette nouvelle élection.
Alors même que le Conseil avait déjà décidé d’une première modification au mois de janvier dernier, nous regrettons ce bouleversement de calendrier à la veille de l’été qui se fait au détriment du fonctionnement de notre institution. En tant qu’avocats et candidats, nous ne pouvons donc que marquer notre réprobation face à ce nouveau projet. Cette décision, surprenante et précipitée, est doublement préjudiciable.
- D’un point de vue politique, elle ne prend nullement compte de l’ensemble des candidats, déclarés ou non, qui ont construit leur vie professionnelle et personnelle au regard d’un agenda connu.
- D’un point de vue juridique, la réforme annoncée présuppose des modifications réglementaires et législatives aujourd’hui totalement hypothétiques.
La gouvernance de l’Ordre des avocats de Paris exige sérieux, rigueur et transparence. De fait, nous souhaitons que les règles électorales ne soient pas modifiées sans qu’une réforme législative et réglementaire n’ait été adoptée préalablement en toute légitimité. De nombreux défis attendent les avocats du Barreau de Paris. Nous souhaitons nous y consacrer pleinement et sereinement. Tel est tout le sens de notre engagement et de notre candidature. »