L'été passé, après la première vague du Covid-19, une centaine de rues avaient été fermées à la circulation le temps d'un soir, d'un week-end ou toute la semaine, après acceptation d'une grande majorité des dossiers. « On peut se dire qu'au minimum, on repart sur quelque chose d'à peu près similaire », précise Olivia Polski, adjointe au commerce. « Les bars et les restaurants parisiens sont autorisés à rouvrir leurs terrasses, comme partout en France. Ils peuvent déposer leur dossier qui pourra aboutir à l'été, le temps que les services de la Ville les instruisent », ajoute l'élue.
Les commerçants devront également obtenir l'aval de la Préfecture de police, des pompiers et des maires d'arrondissement « pour que les riverains ne soient pas pénalisés », souligne Olivia Polski, qui exclut de fermer à la circulation une voie empruntée par un bus. Le fait que les commerçants soient à l'initiative des projets, « au plus près de la réalité » de leur quartier, doit permettre de limiter les nuisances et les dérives, estime-t-elle, qui laissera les maires d'arrondissement juger a posteriori. « Là où il y aura des problèmes, on n'autorisera plus ». Ce dispositif exceptionnel est indépendant de la concertation en cours sur les extensions de terrasses permises depuis le premier confinement, qui doit aboutir à la définition d'un nouveau règlement des étalages et des terrasses (RET).
Celui-ci sera soumis au vote du Conseil de Paris début juillet et appliqué progressivement à la place du simple régime déclaratif en vigueur jusqu'au 30 juin, explique l'adjointe. C'est dans ce nouveau cadre réglementaire que ces extensions de terrasses pourront être pérennisées, notamment sur des places de stationnement, et soumises à un droit de terrasses, sujet sensible pour l'exécutif parisien.
« On a fait une exonération depuis mars 2020, tant sur les terrasses que sur les extensions de terrasse, qui va jusqu'à fin juin, soit 16 mois en tout », rappelle Olivia Polski. « A partir du moment où ces places de stationnement n'étaient pas dans le règlement, si on veut les pérenniser, il faut fixer un tarif pour ces emplacements. » Confrontée à un début de polémique sur la fin de ces exonérations pour un secteur durement éprouvé par la crise, Anne Hidalgo a annoncé la prolongation des exonérations jusqu'à fin septembre. « Les commerçants n'auront pas à payer jusqu'à la fin de l'été, ni les terrasses ni les extensions », confirme son adjointe.
