"Nous voulions apporter notre pierre à l'édifice", a expliqué Luc Carvounas, sénateur du Val de Marne et maire d'Alfortville, à l'initiative de cette réflexion avec Marie-Pierre de la Gontrie, première vice-présidente de la région Ile-de-France. Le gouvernement doit en effet annoncer sa vision du Grand Paris qui recouvre plusieurs champs : celui lié directement au futur métro automatique Grand Paris Express avec des arbitrages de Jean-Marc Ayrault "fin février ou début mars", et la question de la gouvernance de la métropole parisienne au sein du projet de loi de décentralisation courant mars en Conseil des ministres. "Les questions de logement, comme celles des transports et du développement économique doivent être abordées à la même échelle territoriale", écrivent les élus, qui plaident pour "l'ensemble du périmètre de l'Ile-de-France".
Pour ces élus, c'est le périmètre pertinent déjà pour les transports, à travers l'autorité organisatrice Stif, qui devrait d'ailleurs prendre la tutelle de la Société du Grand Paris (SGP, maître d'œuvre du Grand Paris Express) et qui devrait aussi prévaloir pour une Autorité organisatrice du Logement (AOL), "coercitive et d'adhésion obligatoire". Cette AOL, appelée de leurs vœux par les élus de tous bords pour s'attaquer enfin à la pénurie de logements, ne fait pas l'unanimité dans son périmètre: Bertrand Delanoë maire de Paris la souhaite à l'échelle du cœur d'agglomération; Jean-Paul Huchon, président de la Région, à son territoire. "Il faut bien lier la question de l'emploi, des transports et du logement au travers d'une unité territoriale, géographique: ce n'est pas une triple question mais une seule question", a insisté M. Carvounas.