Paris Yacht Marina a inauguré « deux bateaux 100 % électriques équipés de batteries de seconde vie issues de véhicules électriques », a annoncé la compagnie, évoquant un partenariat avec le groupe Renault. Les deux bateaux, l'un de 9 m de long, l'autre de 7,5 m, proposeront des croisières sur la Seine à des petits groupes de personnes « en silence et sans aucune émission polluante ». Le premier dispose d'une autonomie de trois heures à la vitesse de croisière de 9 km/h grâce à deux packs de batteries de 15 kWh issues d'un véhicule Renault et détenant "encore une capacité de 70 % à 80 % par rapport à leur état initial", assure la société. Le deuxième bateau, plus petit, peut atteindre une vitesse de 12 km/h, soit le maximum autorisé pour le transport de passagers à Paris. Il est aussi doté de batteries ayant auparavant équipé un véhicule électrique.
« Pourquoi utiliser des batteries neuves quand il en existe à profusion qui ont terminé leur premier cycle de vie et qui disposent encore d'une excellente capacité ? », souligne la compagnie fluviale. « Les batteries ont une durée de vie de huit à 10 ans avant de perdre une partie de leurs capacités », a expliqué à l'AFP Xavier de Montgros, président de l'Association française du bateau électrique. Une perte problématique pour une voiture électrique dont l'autonomie est alors réduite, mais pas pour un bateau, moins lourd et naviguant à faible vitesse, selon lui. Une batterie usagée est « beaucoup moins chère qu'une neuve tout en ayant encore un très bon usage », souligné Xavier de Montgros.
Sur un parc de 300 000 bateaux de plaisance, 6 000 disposent d'un moteur électrique. Ils sont 70 sur 7 000 navires à passagers et 2 000 sur une flotte de 200 000 petits bateaux de service.