"Face aux politiques régressives à l'oeuvre, qui cassent les collectifs de travail, suppriment massivement les effectifs détruisent les missions, nous refusons de nous résigner à l'austérité sociale que l'on cherche à nous imposer", ont-ils indiqué dans une déclaration adoptée à l'issue de ces rencontres à la Bourse du Travail à l'appel de la CGT, SUD, FO et la FSU.
Ces agents, chargés de l'inspection du travail, de missions liées à l'insertion ou encore à la formation professionnelle, déclarent avoir fait le constat d'une dégradation des conditions de travail, des rapports hiérarchiques, et des relations entre agents liée à l'intensification de la charge de travail, à l'augmentation des contraintes et à la mise en concurrence des agents, notamment via la rémunération individualisée.
Selon Pierre Joanny du Syndicat Sud, les agents ont subi "un démantèlement" de leurs services depuis une dizaine d'années, notamment avec la Révision générale des politiques publiques (RGPP) entraînant le non-renouvellement d'un départ sur deux.
Selon les syndicats, le ministère a perdu près de 8% de ses effectifs depuis 2002. Le budget 2013 prévoit la suppression de 141 postes sur environ 10 000 équivalents temps plein.
"Alors que les agents pouvaient espérer un peu de calme avec le changement de gouvernement, celui-ci prépare de nouveaux démantèlements et une réforme du système de l'inspection du travail vers la mi-2013", a dénoncé M. Joanny.
Les agents redoutent également que le nouvel acte de décentralisation, qui pourrait se traduire par des transferts de compétence en matière d'emploi et de formation conduise à une inégalité de traitement en fonction des régions.