Alors que les problématiques liées à l’environnement se multiplient dans la région Ile-de-France, ces-dernières sont confortées par une densité urbaine forte. L’objectif de ce troisième plan régional santé environnement est donc de réduire les inégalités d’exposition à la pollution entre les différents territoires. Cette lutte commence par l’identification des territoires défavorisés sur ces questions.
Pour cela, une collecte de données a été réalisée par les services de la région Ile-de-France. elles ont par la suite été publiées à travers l’application Cartoviz qui recense l’ensemble des données de la région. Construit sous forme d’une cartographie dynamique, ce tableau de bord santé environnement met à disposition une centaine d’indicateurs fournis par divers partenaires régionaux dont Airparif, Bruitparif, l’ARS, la Drieat ou encore la Drihl et l’Institut Paris Région.
Ces résultats sont exprimés à l’échelle des intercommunalités : établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) et établissements publics territoriaux de la Métropole de Paris, soit 63 territoires. Ces indicateurs peuvent dès à présent être mobilisés par les acteurs locaux, notamment lors de diagnostics territoriaux en vue de la préparation des plans locaux d’urbanisme intercommunaux (PLUI) ou des plans climat air énergie territoriaux et, de cette manière, faire émerger les réponses aux défis environnementaux et sanitaires.
Création d’un indicateur d’exposition
L’intention première de ce nouveau plan est de consolider les connaissances sur les zones de multi-exposition environnementales. En effet, l’Ile-de-France concentre différentes problématiques liées à la pollution qui, associées à sa densité urbaine, conduisent une partie de la population à cumuler les expositions environnementales pouvant affecter leur santé. La multi-exposition n’est pas homogène sur le territoire francilien et contribue à renforcer les inégalités de santé territoriales et sociales.
Afin de quantifier ce cumul d’exposition et d’identifier les territoires et les populations les plus concernées, l’ORS associée à l’Ineris et au Département environnement urbain et rural de l’Institut Paris Région a construit un indicateur d’exposition, intégrant plusieurs composantes, notamment la qualité de l’air extérieur, le bruit des transports, la qualité de l’eau potable, les sites et sols pollués ainsi que les industries fortement émettrices en gaz à effets de serre pour lesquelles on dispose de données sur l’ensemble du territoire francilien. Cet indicateur d’exposition est exprimé à l’échelle de mailles de 500 mètres de côté sous la forme d’un score de 1 à 100, la valeur 100 correspondant au niveau d’exposition cumulé le plus élevé.