La capitale et sa proche banlieue ont "franchi les trois seuils qui peuvent correspondre à la zone d'alerte maximale", synonyme de restrictions radicales comme la fermeture totale des bars, restaurants et d'autres activités, a annoncé le ministre de la Santé, Olivier Véran, lors d'un point hebdomadaire, à l'hôpital Bichat.
« Si ça devait se confirmer, nous n'aurions pas d'autre choix que de placer Paris et la petite couronne en alerte maximale et ce dès lundi », a ajouté le ministre. Le sursis vaut aussi pour cinq autres métropoles, où "l'évolution des derniers jours reste très préoccupante" : il s'agit de Lille, Lyon, Grenoble, Toulouse et Saint-Etienne.
En revanche, Olivier Véran a noté « un frémissement, un début d'embellie sur le plan sanitaire, certes timide, mais ça compte », en citant
« Bordeaux, Nice, et même Marseille », où les bars et restaurants ont été contraints de baisser le rideau, suscitant la colère du secteur et des élus locaux qui ont déploré un manque de concertation du Gouvernement.
Le ministre s'est défendu de tout traitement différencié entre la capitale et Marseille, en relevant que la cité phocéenne avait dépassé les seuils depuis plus longtemps que Paris quand elle a été placée en "alerte maximale".
Face au procès du manque de dialogue, le Premier ministre, Jean Castex, avait pris les devants en recevant à Matignon les maires et présidents de plusieurs métropoles concernées, dont Paris, Lyon et Lille.
« Sauf dégradation très abrupte des indicateurs, on doit laisser un peu de temps entre les premières mesures prises la semaine dernière » dans les territoires, comme la fermeture des bars à 22h et des salles de sport, « entrées en vigueur il y a quatre à cinq jours, et l'observation des effets », a expliqué à l'AFP l'entourage de Jean Castex.