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COP 15 Biodiversité : la France salue un accord ambitieux

La 15e conférence des Parties (COP15) à la Convention sur la diversité biologique s’est récemment déroulée à Montréal afin d’adopter un cadre stratégique mondial sur la période 2020-2030.
COP 15 Biodiversité : la France salue un accord ambitieux
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Présidée par la Chine, la conférence des Parties à la Convention sur la diversité biologique s’est tenue à Montréal, du 7 au 19 décembre. Durant cette COP15, la Coalition pour la Haute ambition pour la nature et les peuples (HAC) a adopté un nouveau mécanisme de mise en œuvre afin de réaliser l’objectif 30x30 qui vise à protéger 30 % des espaces terrestres et 30 % des espaces maritimes d’ici à 2030.

« Un sursaut de la communauté internationale pour se mettre d’accord »

La France a salué l’adoption d’un accord « historique, ambitieux, réaliste et applicable », qui « définit un cap clair pour mettre fin à la perte de la biodiversité et la restaurer en fixant des objectifs quantifiés, mesurables et dotés d’un cadre de suivi ». Dynamique, ce projet tiendra compte de l’évolution des écosystèmes pour adapter les actions et les efforts de préservation, à l’heure où le constat de l’effondrement de la biodiversité est sans appel, avec un million d’espèces menacées d’extinction, une altération de 75 % de la surface terrestre et la disparition de 85 % des zones humides.

Il y a eu à Montréal un sursaut de la communauté internationale pour se mettre d’accord malgré des positions encore très éloignées il y a quelques jours. Je salue les efforts conjugués de la Chine, du Canada et de l’Union européenne qui a porté d’une seule et même voix un haut degré d’ambition. Cette COP est un succès pour l’Union européenne, sous présidence tchèque, et pour la France qui a fait du 30x30 un symbole fort de cette négociation dans le cadre de la Coalition pour la Haute Ambition pour la Nature et les Peuples », a déclaré Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires.

Protection de 30 % des terres et de 30 % des mers pour 2030

L’accord prévoit la protection de 30% des terres et de 30% des mers à échéance 2030. Cet objectif constitue l’accomplissement de l’action engagée au One Planet Summit de janvier 2021 avec la création de la Coalition pour la Haute Ambition pour la Nature et les peuples. A Montréal, cette Coalition s’est en plus engagée à accompagner ses membres dans la mise en œuvre de cet objectif ambitieux avec notamment la création d’un secrétariat, d’une plateforme et d’une assistance technique dédiée. Le Comité directeur a également signé un protocole d'accord avec l'Initiative pour les ressources mondiales (WRI) et le Fonds pour l'environnement mondial (FEM), qui accueilleront cette plateforme HAC 2.0.

En lien avec l’Union européenne, la France a défendu et obtenu des engagements forts durant la COP 15, comme la réduction de moitié des pesticides et des excès de nitrates, la restauration à 30 % des écosystèmes terrestres et maritimes, l’arrêt de l’extinction des espèces protégées dues aux activités anthropiques d’ici 2050, la préservation à travers la planification spatiale des écosystèmes les plus importants sur l’ensemble de la planète, et la réduction de 50 % de l’introduction des espères exotiques envahissantes.

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Des financements importants pour la biodiversité

L’accord envisage aussi des financements importants d’ici 2030 pour permettre, notamment, un changement en profondeur des modèles économiques avec des financements conséquents pour les pays en développement et un engagement de tous à mettre fin aux subventions néfastes à la biodiversité à hauteur de 500 milliards de dollars par an, et une mobilisation générale de 200 milliards par an des sources publiques, privées, nationales et internationales. Le Fonds mondial pour l’environnement (FEM) va également être créé pour contribuer à une solidarité à destination des pays en développement avec la mobilisation de 30 milliards de dollars d’ici 2030 de la part des pays développés et de tous les contributeurs publics ou privés. Conformément à ses engagements, la France a prévu le doublement de ses financements à hauteur de 1 milliard d’euros par an d’ici 2025.

Des avancées mais aussi des regrets

Bien que l’accord soit ambitieux, la France a fait savoir qu’elle regrettait « l’absence d’engagement chiffré sur l’augmentation de la surface des espaces naturels d’ici 2050, des engagements insuffisants sur la protection des espèces, l’absence d’objectif chiffré pour la réduction de l’empreinte écologique ainsi que le respect des limites planétaires ».

Dans les prochains mois, la France poursuivra son engagement en faveur de la biodiversité en déclinant cet accord au sein de la Stratégie nationale pour la biodiversité 2030. Un autre rendez-vous important pour la diversité biologique est au programme, en février, à New York, se tiendront des négociations visant à adopter le texte d’un instrument international juridiquement contraignant pour la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité marine des zones ne relevant pas de la juridiction nationale.

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