Dans un contexte d'uniformisation et de désertification des centres-villes, Paris a souhaité amplifier son action en faveur de l'artisanat et du commerce de proximité en mobilisant le nouvel outil du « contrat de revitalisation artisanale et commerciale », permis par la loi du 18 juin 2014, dite « loi Pinel ». La capitale sera la première ville de France à l'expérimenter et y allouera un budget de 37 millions d'euros.
Ce dispositif vise à densifier et à améliorer l'offre commerciale, en particulier dans les quartiers populaires, en favorisant l'installation de nouveaux commerces de proximité : artisans de bouche, restauration, jeunes créateurs, équipement de la personne, librairies, projets innovants… La priorité sera donnée à la qualité et à la bonne inscription de la boutique dans son quartier, en fonction des besoins des habitants et des commerces existants.
Consenti pour une durée de 12 ans, ce contrat prévoit que la SEMAEST (Société d'économie mixte d'animation économique au service des territoires) acquiert, éventuellement par voie de préemption, des locaux qu'elle commercialisera à des loyers attractifs, définis selon les activités et les secteurs. Pour les commerçants, la SEMAEST assurera un rôle de conseil et d'appui, en finançant des travaux d'aménagement du local et en mobilisant notamment son réseau de partenaires et ses moyens de communication.
Les 12 périmètres bénéficiant d'une intervention prioritaire
• Saint-Denis (1er-2e),
• Fontaine-au-Roi (11e),
• Sedaine-Popincourt (11e),
• Daumesnil-Montgallet (12e),
• Saint-Mandé-Picpus (12e),
• Masséna (13e),
• Montsouris (14e),
• Didot-Vanves-Général Leclerc (14e),
• Castagnary (15e),
• Faisceau Nord-Est (18e-19e),
• Les Hauts de Belleville (19e-20e),
• Réunion-Bagnolet (20e)