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Conseil régional d’Île-de-France : un CPER adopté mais critiqué

Valérie Pécresse et le Conseil régional d’Île-de-France ont signé la version finale du nouveau Contrat de plan Etat-Région (CPER), ce mercredi 6 juillet. Après trois ans de consultations et révisions, l’acte a enfin été adopté. Non sans critiques.
Conseil régional d’Île-de-France : un CPER adopté mais critiqué
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La Région Île-de-France a enfin, après trois ans de discussions entre les élus locaux, adopté le nouveau plan contrat de plan État-Région (CPER). Pour la période 2021-2027, ce plan engagera 5,7 milliards d'euros, dont 3,3 seront pris en charge par la région. Une somme et un accord historiques, que les élus espèrent voir atteindre l’efficacité du plan précédent (2015-2020), où 90 % des objectifs ont été remplis, selon Valérie Pécresse, la présidente de région.

L’élue des Républicains a ainsi animé la séance de ce mercredi 6 juillet. Elle a signé l’acte avec Marc Guillaume, le préfet de région, avant de répondre aux nombreuses questions des élus. Le 7e volet de la coopération entre l’Île-de-France et l’Etat a été finalisé pour répondre au contexte actuel, et permettre à la zone francilienne de se relancer sur le plan économique, notamment. Un plan d’investissement et de dynamisation avant tout, axé autour d’engagements financiers forts. Une signature qui a reçu l’avis favorable du Conseil économique, social et environnemental régional (Ceser).

5,7 milliards d'euros de budget pour le CPER…

Le volet enseignement supérieur et la recherche disposera d'une enveloppe de plus de 1 milliard d'euros, pour financer rénovation universitaire, achat de matériel, ou la création de places dans les CROUS. L'environnement va lui bénéficier d'une enveloppe de 500 millions d'euros, montant doublé. Par ailleurs, l’aménagement durable et la cohésion des territoires profiteront de 750 millions d'euros. Le développement économique, l’emploi et la formation auront près de 400 millions d'euros alloués à ce volet. Enfin, la culture fait pour la première fois son entrée dans le plan, avec 250 millions d'euros.

La signature du plan a par ailleurs reçu l’avis favorable du Ceser. L’organisme, par la voix du conseiller Laurent Roussel, a apprécié les différents budgets et montants alloués, importants et historiques, la place accordée à l’environnement ou l’éducation, ou encore la prise en compte de la lutte contre la fracture numérique. Mais il a aussi émis quelques remarques à l’encontre du plan contrat Etat-Région, notamment d’efficience et de vérifications à apporter pendant son exécution. Des remarques qui n’ont cependant pas semblé être des critiques, a contrario de celles émises par plusieurs élus d’opposition présents dans l’assemblée.

…Mais des critiques

La commission des finances et Anne-Claire Jarry-Bouabid a ainsi ouvert la discussion. Si l’élue a indiqué que la signature du plan avait reçu un avis favorable, elle a aussi évoqué des « incertitudes sur les moyens et le calendrier, ou l’absence de l’avis de l’autorité environnementale du Conseil général de l’environnement et du développement durable ». Un son de cloche mitigé malgré l’avancée et la hauteur des budgets pour certains secteurs, souligné par d’autres conseillers. Kader Chibane a salué les avancées du CPER, comme la place donnée à l’égalité homme-femme, tout en disant ses doutes concernant son volet « mobilités, qui ne répond pas à la hauteur de l’enjeu, alors que le CPER est un support majeur de la transition écologique indispensable dans laquelle la région doit s’engager ».

Céline Malaise et Fabien Guillaud-Bataille (groupe consultatif européen des consommateurs, GCEC) ont critiqué de manière tranchée la signature, notamment en matière universitaire. Ils ont aussi pointé le retard pris pour adopter et signer le plan, entre hésitations et discussions sans fin pendant trois ans. « Vous nous avez présenté un plan, qui a été refusé, puis le même un an plus tard » a dit l’élue. Raphael Qnouch (France Insoumise) a indiqué que le contrat présentait des faiblesses dans l’action pour le logement. « C’est une politique des années 90, et on ne se rend pas compte de l’urgence écologique ».

Plusieurs grandes critiques ont été communes aux différents groupes. La lenteur pour arriver à un plan final et cette durée de trois ans, l’absence de consultations, la faiblesse de l’action écologique. Un certain nombre d’élus ont indiqué avoir voté le plan contrat CPER car il est nécessaire, mais à contrecœur.

Pass Navigo, écologie, santé ou éducation ont été évoqués

Enfin, dans les deux autres temps forts du Conseil régional, un certain nombre de thématiques ont été abordées, encadrant les discussions sur le CPER. Mobilité, santé, éducation et environnement ont ainsi animé la séance. Le Pass Navigo a ainsi été une source de débats. Alors que Valérie Pécresse a souligné qu’il n’avait pas augmenté depuis 5 ans, Paris étant la seule capitale et ville d’Europe à avoir signé cet exploit, les conseillers d’opposition ont critiqué son augmentation de juin. L’écologique et les sujets environnementaux ont bien entendu été à l’ordre du jour, comme le rapport du GIEC et l’urgence climatique, revenus plusieurs fois.

Le RN et Wallerand de Saint-Just ont ensuite abordé le thème de la sécurité, habituel dans le vocable du parti, rappelant les situations de la colline du crack, de la Porte de la Villette, ou de la Chapelle. Vincent Jeanbrun (IDFR) est lui revenu sur les événements du Stade de France lors de la finale de la Ligue des Champions entre Liverpool et le Real Madrid du 6 juin. Mensonges de Gérald Darmanin sur le nombre de faux-billets, sécurité aux abords de l’enceinte, défauts de l’organisation, l’élu a voulu questionner le préfet de région sur le « fiasco du Stade de France ». Pour la LFI, Vianney Orjebin a abordé la préservation des espaces agricoles en IDF, évoquant la situation du triangle de Gonesse.

Maxime Des Gayets (IDF-SREC) a lui évoqué la crise du secteur de la santé, entre déserts médicaux, hôpitaux sans moyens, tout comme Céline Malaise (GCEC), évoquant la Covid, le port du masque. Les deux élus ont aussi axé leur intervention sur l’éducation, pointant le manque d’enseignants prévu à la rentrée. Enfin, le Conseil régional a adopté un budget supplémentaire de 200 millions d’euros concernant le pouvoir d’achat et la formation. De nombreuses thématiques entre l’ordre du jour et les débats et questions soulevés par les différents élus qui ne manqueront pas d’alimenter et d’animer la prochaine assemblée plénière du Conseil régional, prévue le 22 septembre 2022.

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