« Nous n'avons jamais vu l'économie mondiale s'arrêter net. C'est bien pire que la crise de 2008 », déclarait récemment le FMI. Pour tenter de sauver une économie mondiale à l'arrêt et préparer la relance, de gigantesques plans à plusieurs centaines de milliards sont annoncés un peu partout dans le monde. En France, les mesures phares se nomment pour l'heure chômage partiel, fonds de solidarité et emprunts garantis par l'Etat. Si une quasi-unanimité d'économistes les juge nécessaires, beaucoup cependant réfléchissent déjà à leur coût et à la question « comment payer la facture ? » pour des économies souvent déjà très endettées. Une facture au montant pour l'heure difficile à estimer en France puisqu'on ne sait pas encore à quel point les 300 milliards pour garantir les prêts (de loin la mesure au chiffre le plus élevé) seront effectivement dépensés (cela dépend du nombre d'entreprises qui ne pourront pas honorer leurs échéances).
Les articles suivants présentent un résumé des questions qui se posent et des arguments, défendus par des économistes et des décideurs publics, soutenant des réponses contradictoires. Est-il problématique qu'un Etat soit endetté ? Peut-on envisager de financer la relance par l'impôt ? Y a-t-il des cas dans lesquels répudier la dette est pertinent ? Quel choix l'Union Européenne et la banque centrale de la zone euro devront-elles poser si cette dette est monétisée et mutualisée ? Autant de questions pour lesquelles aucune réponse ne semble pour l'heure couler de source.
- S'endetter est-il problématique ?
- Résorber les dettes par l'impôt est-il inimaginable ?
- Quels risques à répudier la dette ?
- Monétiser la dette ? L'Europe doit faire un choix