Si les “bons résultats” obtenus entre 2004 et 2018 sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre (-20 %) ou la promotion des énergies renouvelables dans le bouquet énergétique (de 10 % à 18,4 %) “méritent d'être soulignés”, ils restent “sensiblement” inférieurs aux objectifs fixés (25 % pour les deux), juge la CRC. La capitale “a intégré très tôt dans sa politique” la lutte contre le réchauffement climatique, mais elle a “pris beaucoup de retard sur la baisse de la consommation d'énergie, qui n'a été que de 5 % hors transports entre 2004 et 2018 alors que l'objectif était de 25%”, tancent les magistrats. Le premier plan Climat adopté en 2007 est “à la peine sur la sobriété énergétique”, soulignent-ils.
La CRC souligne également que si le “rythme a été tenu” quant à l'effort de rénovation énergétique des logements sociaux (4 500 par an), la mairie doit “accélérer le rythme” de rénovation de l'ensemble des bâtiments si elle veut atteindre l'objectif du nouveau plan climat, adopté en 2018, de devenir une ville neutre en carbone en 2050, alimentée à 100 % en énergies renouvelables.
« Les résultats nécessitent d'être améliorés par rapport à la trajectoire visée », reconnaît Anne Hidalgo, soulignant qu'avec son programme “éco-rénovons Paris”, la Ville « n'est pas restée inactive ». « Nous avons fait 1 000 nouveaux équipements à Paris pour un total de 360 000 m2 », plaide l'adjoint (EELV) à la transition écologique Dan Lert, tout en reconnaissant que « le compte n'y est pas » quant à la sobriété énergétique.