A Clichy-sous-Bois de lourds investissements ont été engagés pour améliorer les conditions de vie des habitants de cette commune pauvre, mais beaucoup reste à faire pour tourner définitivement la page de 2005.
Dans le secteur du logement, le programme de rénovation urbaine de Clichy/Montfermeil, lancé en 2004, a modifié en profondeur le paysage du Haut-Clichy, où de nombreux immeubles sont sortis de terre. Ce chantier de 600 millions d'euros prévoit la construction de 1 200 logements et la démolition de 1 000 autres dans le secteur, et se poursuivra jusqu'en 2018. Toujours pas de PRU (Projet de rénovation urbaine) en vue en revanche pour le Bas-Clichy et la copropriété dégradée du Chêne-Pointu, d'où étaient parties les émeutes. Fin septembre, un accord de plusieurs dizaines de millions d'euros a été signé pour remplacer les ascenseurs en panne et réhabiliter les parties communes. "Cette action doit être une première étape avant une opération de rénovation urbaine", estime le maire Olivier Klein (PS), qui redoute "une ville à deux vitesses".