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Budget 2021 de la Région : 1 milliard d'euros pour la santé

Valérie Pécresse, la présidente de la Région, a présenté dernièrement les orientations budgétaires 2021 de la Région, un « budget offensif contre la crise », qui prévoit plusieurs mesures pour lutter contre la reprise épidémique.
Budget 2021 de la Région : 1 milliard d'euros pour la santé
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La présidente de Région aime à le préciser, les marges de manœuvre dégagées lors des précédents exercices budgétaires ont permis à la collectivité d'agir fortement. L'acte I du plan de relance, dont les crédits seront effectivement dépensés à 90 % d'ici la fin de l'année, avait déjà prévu une dépense de près de 1,3 milliard d'euros. L'acte II a ensuite été constitué, en septembre dernier, par l'adoption des 192 propositions de la COP régionale, pour une région « Zen, Zan et Circulaire ». C'est ensuite l'acte l'acte III, un plan de relance d'investissements important, qui a prévu une dépense de 20 milliards d'euros entre 2021 et 2027, dont 5,5 milliards d'euros pour la période 2021-2022, et 4 milliards d'euros pour la formation. Transports (1 milliard d'euros dès 2021), lycées, recherche, culture, sport… Cet acte III s'appuie également sur le plan de relance européen, notamment les fonds de crise React-EU.

Mais c'est surtout le plan santé, doté de
1 milliard d'euros, qui a marqué cette présentation, Valérie Pécresse ayant rappelé qu'il avait déjà été amorcé en juin. Parmi les mesures phares, la présidente de Région a évoqué la création de 500 lits de réanimation modulaires éphémères et la formation plusieurs milliers soignants. La collectivité va également investir pour aménager les salles de repos des hôpitaux et améliorer les conditions de travail des soignants (avec un accès facilité aux logements situés à proximité des hôpitaux, notamment). La Région entend aussi accélérer sa politique de lutte contre les déserts médicaux et de développement de la télémédecine.

« Les formations sanitaires et sociales sont au cœur de notre projet, avec un investissement multiplié par 16 depuis 2015. En effet, la Région avait considéré qu'elle ne devait pas investir, n'ayant pas reçu compétence pour le faire. Or, dans la période Covid que nous vivons, nous devons attirer les jeunes et la Région mettra 60 millions d'euros pour la rénovation des instituts de formation en soins infirmiers. Aussi, nous créerons 3 000 places supplémentaires entre 2021 et 2023 pour les aides-soignants, les infirmiers et tous les métiers du paramédical dans cinq lycées qui seront transformés », a assuré la présidente de l'Île-de-France.

La Région compte par ailleurs s'attaquer aux problèmes d'équipement des professionnels de santé. Les étudiants bénéficieront également d'un soutien, avec une prime allant de 1 300 à
1 800 euros. La collectivité travaille enfin sur le déploiement d'une stratégie de tests massifs (des centaines de milliers de tests seront mis en place dans plus de 400 sites « pour que les franciliens puissent se tester avant Noël »). « Nous sommes en train de former 2 000 médiateurs-testeurs Covid à partir du vivier des secouristes franciliens, pour pouvoir bénéficier d'une réserve dans le cadre de cette politique de tests massive », a expliqué Valérie Pécresse, qui a également annoncé vouloir mettre à disposition de l'Etat 200 propriétés régionales pour faciliter le déploiement de la stratégie vaccinale. « L'idée, c'est de prévenir et d'anticiper la troisième vague, de travailler sur la prévention des pandémie futures et, surtout, d'éviter un troisième confinement », a-t-elle résumé.

La baisse des impôts

Ce budget est aussi marqué par une baisse des impôts. Pour Valérie Pécresse, « c'est sans doute un peu disruptif, mais la qualité de notre gestion permet ce coup de pouce ». Cette baisse prendra la forme d'une suppression de la taxe d'aménagement sur les commerces et les maisons de santé, qui représentera une économie « de plusieurs millions d'euros ».

Pour un commerce d'une surface de
100 m2, l'économie pourrait atteindre 860 euros (2 600 euros pour un commerce de 300 m2), ou 1 720 euros pour une maison de santé de 200 m2. Cette aide « symbolique », après plusieurs années de stabilité fiscale, aurait pu être étendue aux cafés, hôtels et restaurants. « Mais la loi ne nous l'autorise pas pour l'instant », a expliqué la présidente de la Région, précisant qu'il était nécessaire de porter un amendement en ce sens dans le projet de loi de finances.

Pleins feux sur le Val d'Oise

Valérie Pécresse a également souhaité mettre le focus sur l'état d'avancement du plan Val d'Oise, doté d'un milliard d'euros. Les propositions sont à 75 % réalisées ou en cours de réalisation. Dans le domaine des transports, on notera le prolongement du T11 express et le développement de 3 nouvelles dessertes bus pour le Grand Roissy. En matière de formation, on retiendra le financement du permis de conduire pour les jeunes valoisiens en insertion, la création d'un lycée-campus international ou encore la labellisation du campus des métiers de la sécurité à Argenteuil en 2020.

La Région Île-de-France soutient également plusieurs projets d'aménagement, notamment pour l'installation de maisons médicales ou l'aménagement des gares, avec l'appui de la SEM Ile-de-France Investissements et Territoires, mais aussi la reconquête des friches avec déjà quatre projets lancés à Argenteuil, Sannois, Villiers-le-Bel et Magny-en-Vexin.

En matière de culture, la Région financera notamment deux projets majeurs, à savoir la Bibliothèque nationale de France et le Centre national des Arts de la Rue et de l'Espace Public de Garges-lès-Gonesse.

Enfin, la Région Île-de-France souhaite créer une nouvelle infrastructure d'excellence sportive dans l'Est du Val-d'Oise pour former de futurs sportifs de haut niveau.

« Faire un plan pour la Seine-Saint-Denis ne suffit pas, nous avons des difficultés sociales, de désertification des services publics tout à fait comparables au 93 dans certaines zones du Val d'Oise. Aussi, j'attends une réflexion du Gouvernement sur le développement économique, sur ce que nous pourrons faire, ou pas, dans le triangle de Gonesse, après l'abandon du projet EuropaCity. Nous avons besoin d'un vrai projet co-construit par la Région et l'Etat sur ce beau département, le plus jeune de France, qui a besoin de trouver une vraie dynamique économique et je suis heureuse que l'Etat s'en préoccupe enfin »,
a conclu Valérie Pécresse. Le budget sera débattu en séance plénière du 14 au 16 décembre prochain. n

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