Passé notamment par la Tour d’Argent et le Crillon, il propose, dans le restaurant au décor sobre et agréable qui porte son nom, une cuisine pleine d’attraits et de subtilités où se dénichent en filigrane de légères et séduisantes influences nippones. Superbement épaulé par Jean-Luc Lefrançois au piano et Michel Le Meur en salle, Dominique Bouchet décline -avec une simplicité « philosophique »- une variété de créations, composées avec technicité, prenant soin de ménager la pleine expression des produits.
Au nombre des entrés -souvent savantes-, un délicieux foie gras de canard mariné au saké, gelée au balsamique, ou ces pommes fondantes, homard étuvé au caviar français, émulsion de jus de carapaces. Dans un genre plus rustique, le marbré de jarret, de pieds de porc aux lentilles, et le croustillant de tête de veau sauce gribiche retiennent également l’attention gourmande. Les plats -plus traditionnels- se laissent bercer par les saisons, avec un joli dos de maigre rôti, câpres et citrons, barigoule d’artichauts poivrades ou un Ffilet de bœuf au poivre de Sichuan. Les desserts suivent dans la savoureuse aspiration : tarte au chocolat amer, cannelloni croustillant, chutney de melon d’eau… Carte de vins tout aussi bien mise. (env. 85 € au déjeuner, 110 au dîner.)