La production de prêts immobiliers a été meilleure en 2013 que ne le laissait présager la conjoncture. Malgré un nombre de ventes (ancien et neuf confondus) en retrait par rapport à 2012, le volume de crédits accordés a augmenté de 16,5 %, passant de 120 à 140 milliards d’euros. Pour sa part, CAFPI a fait mieux encore. Le montant des crédits immobiliers négociés par son intermédiaire a progressé de plus d’un tiers entre 2012 et 2013, passant de 4,49 à 6 milliards d’euros. Ces bons résultats s’expliquent par le niveau historiquement bas des taux d’intérêt. En août 2013, après une baisse constante pendant plus de 12 mois, le taux moyen d’un prêt sur 20 ans a établi un nouveau record à 2,90 %. Il est remonté aujourd’hui à 3,10 %, un taux encore très attractif : pour une mensualité de 1 000 euros par mois pendant 20 ans, l’emprunteur de janvier 2014 obtient 14 387 euros de crédit en plus par rapport à celui de janvier 2012, où le taux était de 4,05 %.
La bonne surprise des taux en 2013 a encouragé de nombreux propriétaires à renégocier leurs emprunts en cours. Le rachat de crédit a ainsi représenté plus de 30 % de la production de prêts en 2013. Le marché immobilier dans son ensemble y a aussi trouvé un soutien inespéré, même si tous les candidats à l’accession n’ont pas pu en tirer profit
D’après Philippe Taboret, « la nouvelle année s’ouvre sur des perspectives moins favorables. Le risque de remontée des taux, la hausse des frais de notaire et le déficit de construction de logements neufs, notamment, nous amènent à pronostiquer un net recul de la production de crédits en 2014 ».
Les primo-accédants « forment une composante essentielle du marché du logement, dans le neuf comme dans l’ancien. Il est urgent de leur redonner la solvabilité nécessaire à leur retour sur le marché » souligne Philippe Taboret.